Promo sur la guimauve ce week-end avec Thomas Thévenoud

L’éphémère secrétaire d’Etat court les médias pour la promo de son livre confessions, « Une phobie française ». Et à la manière d’un Jean-François Copé prêt à tout pour se faire aimer malgré ses erreurs, Thévenoud en fait des tonnes.

On n’est pas couché sur France 2 samedi soir puis Le Supplément de Canal + ce dimanche midi… Pour peu que vous aimiez les talk show teintés de politique, difficile d’échapper à Thomas Thévenoud ce week-end du 3 avril. Un Thomas Thévenoud qui revient avec son livre confessions, Une phobie française, après ses *menus* soucis d’impôts et son expulsion du gouvernement. Un livre dans lequel il parle abondamment de lui – « En général, les politiques ne racontent pas leurs séances de psy« , rappelle-t-il à longueur de plateaux – et de sa famille – son épouse, ses propres parents et surtout ses filles. Un cocktail pour « faire apparaître l’homme derrière le politique » que l’on retrouve logiquement dans ses interventions médias. Saveur guimauve garantie.

Une séquence résume sans doute le mieux l’esprit de ce come back médiatique. Thomas Thévenoud suivi par les caméras du Supplément durant deux jours, les embarque dans sa voiture et met son CD préféré pour faire la route en campagnes : Jenifer. Et évidemment pas n’importe quelle chanson ; Sur le fil, où l’on peut notamment entendre : « Sur le fil de ma vie je me perds parfois, à chercher l’équilibre je tombe. » Subtil Et voilà donc le député filmé chantant à tue-tête durant de (trop) longues secondes :

Marcher sur un fil : « quand on est en campagne, on est obligé d’écouter de la soupe… »#LeSupplémenthttps://t.co/DihoAY6mLS

— Le Supplément (@LeSupplement) 3 avril 2016

De retour en plateau, le député expliquera que « c’est le CD qu’il écoute avec ses filles« . L’évocation de ses « filles » vient de faire sa première apparition dans Le Supplément. La veille, sur France 2, les références avaient été nombreuses. Il faut dire que lorsqu’on lui demande pourquoi il sort ce bouquin, Thomas Thévenoud répond systématiquement qu’il le fait pour ses jumelles, huit ans aujourd’hui, mais sans doute en droit de réclamer des comptes plus tard. Il l’explique ce dimanche dans Le Supplément. Sur France 2, il réussira même à fendre le coeur le coeur d’un Patrick Sébastien l’accusant jusque-là de « jouer un sketch » :

« Quand j’ai voulu écrire ce bouquin, c’est aussi parce que j’ai des gamines de 8 ans (…). A 15 ans, je suis sûr que quand je leur dirai : « Ecoute il faut faire ci ou ça, il faut rentrer à telle heure », je suis sûr qu’il y en a une des deux qui me dira : « Ecoute, papa, la ramène pas. A 38 ans t’étais député, à 40 ans t’étais au conseil des ministres, t’as tout gâché, tu vas pas me donner des leçons. »

Enfin de l’humain ! Patrick Sébastien est ravi : « Voilà ! Ce que tu viens de dire là, ça vient du coeur et c’est pas triché ! » Et d’y aller de son petit conseil : « Ce que tu es là, c’est ça qu’il faut que tu sois, c’est comme ça que les gens te pardonneront tout. On te pardonne tout quand tu dis ça !« 

Conseil aussitôt assimilé par Thévenoud. En fin d’émission, alors que sa sincérité a été interrogée plusieurs fois durant cette grosse demi-heure d’interview, il lâchera même un : « J’ai compris que je n’avais pas été touchant ce soir. » Parvenir à être touchant pour rester en politique – et a minima conserver son mandat de député après 2017 – on sent bien poindre là le nez de sa stratégie.

 

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