Il ne s’en est jamais caché : le non-cumul des mandats, très peu pour lui. Et Laurent Wauquiez a une manière bien particulière de le faire savoir…
Décidément, le non-cumul des mandats inspire des grossièretés à nos politiques. Après Emmanuelle Cosse et son bon gros « merde » au non-cumul des mandats, c’est Laurent Wauquiez qui balance son « fuck » à des journalistes, dans une scène racontée par Le Point cette semaine.
Celui qui est à la fois député et président de conseil régional ne s’en est jamais caché, ni avant, ni après son élection : il ne raffole pas du non-cumul. Il juge même ses promoteurs assez hypocrites, à l’image d’un Xavier Bertrand « qui fait de grandes déclarations sur le non-cumul mais qui reste président de la communauté d’agglomération de Saint-Quentin« . « Ca me fait marrer« , lance-t-il narquois au Point avant d’ajouter : « ma ligne est liée au mandat local ». Le même Xavier Bertrand n’est d’ailleurs pas en reste lorsqu’il s’agit de critiquer la démarche de son camarade de parti. Ainsi lâchait-il mi-janvier sur BFMTV :
« Moi aussi, j’ai cru à une époque que c’était une bonne chose pour la commune de Saint-Quentin d’être maire et député. Ce n’est pas vrai. Si vous avez un peu de poids, vous pouvez vous faire entendre même quand vous n’êtes pas à parlementaire. Il ne s’agit pas de faire croire que l’on est Surperman.
Alors finalement, pour se sortir de cet éternel débat entre utilité et inutilité du cumul des mandats, pourquoi un long discours ? Laurent Wauquiez décide de ne plus s’en embarrasser et lance au journaliste, lors d’un déjeuner, « une assiette de lentilles aux lardons sous le nez » :
« Je vous dis fuck ! »
Dans sa rivalité avec Xavier Bertrand sur le sujet, Laurent Wauquiez devrait accueillir avec gourmandise cette nouvelle : le patron de la grande région Nord vient de faire voter une augmentation de 4 000 euros brut par mois pour son autre poste, celui de président de la communauté d’agglomération justement évoqué par Wauquiez, afin de compenser la perte de ses revenus de député-maire. Précisons qu’il ne touchait rien pour ce job auparavant car il aurait dépassé le plafond autorisé par la loi.
Désormais privé de ses revenus de député et de maire, il compense donc en retrouvant un salaire à l’agglomération, tout en étant encore « 5% en dessous du maximum » autorisé, précise-t-il à la Voix du Nord. Il assure également, schéma à l’appui, toucher un peu moins qu’en tant que député-maire. Jusqu’alors, les 4 000 euros en question étaient répartis entre les vice-présidents de la communauté d’agglo. Ceux-là vont désormais s’asseoir sur 200 euros chacun pour permettre à leur boss de manger à sa faim.
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