La justice internationale en procès
Le cas Gbagbo révèle toutes les insuffisances et les incohérences, de forme comme de fond, de la Cour pénale internationale (CPI), considérée par ses détracteurs comme une justice de « vainqueurs ».
C’était un morceau de choix. Mais il s’avère dur à avaler. Ce n’est pas de gastronomie qu’il est ici question, mais des problèmes de digestion d’une certaine justice. Et plus exactement celle que devrait représenter la Cour pénale internationale (CPI), toute jeune institution d’à peine dix ans d’existence, conçue pour reprendre le flambeau des tribunaux de Nuremberg et de Tokyo. En clair : prévenir et punir «les crimes contre l’humanité, les génocides, les crimes de guerre et les crimes d’agression». Fin novembre 2011, la CPI s’est donc offert une pièce d’exception : pas un quelconque chef de milice ou un demi-solde du crime de masse comme elle en a déjà jugé, mais Laurent Gbagbo, 68 ans, ancien membre de l’Internationale socialiste, ami de Jack Lang e…
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