L'Inconnu du lac", le crépuscule des faunes
Au début, c’est une ballade solaire et érotique. Ensuite, le film d’Alain Guiraudie bascule dans un polar angoissant où le plaisir rejoint la douleur et la mort.
On est dans un espace, dans un temps où se meuvent et s’émeuvent des corps d’hommes. On admire le miroitement d’une eau profonde où se cache peut-être un monstre de légende. On pénètre au cœur d’un été radieux et d’un grand film sombre et solaire d’Alain Guiraudie, l’Inconnu du lac, où s’étreignent puissamment liberté sexuelle et beauté formelle. Une phrase de Georges Bataille,
«L’érotisme est l’approbation de la vie jusque dans la mort», sert d’exergue à ce huis clos en plein air, en pleine nature, qui commence comme une bacchanale hédoniste pour s’achever en polar crépusculaire.
Il n’y aura ni femmes ni maisons à l’horizon. Il n’y aura de musique que des sons, le vent dans les feuilles, tour à tour caressant et menaçant, le chant des oiseaux s’éteignant doucement, u…
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