Réunis en congrès ce dimanche 20 mars, les militants de l’UDI se sont prononcés contre la participation d’un candidat centriste à la primaire impulsée par Les Républicains. Mais comme souvent en politique, rien n’est gravé dans le marbre…
La primaire « de la droite et du centre » pourrait bien se transformer en une primaire de la droite et… de la droite. Réunis en congrès à Versailles ce dimanche 20 mars, les militants de l’UDI ont entériné leur refus de participer à la primaire de la droite déjà squattée par neuf candidats — en attendant l’entrée dans l’arène de Nicolas Sarkozy et de deux ou trois autres participants.
Par cette décision adoptée avec 66,5% des suffrages, les adhérents du parti centriste suivent la recommandation de leur président, Jean-Christophe Lagarde, qui avait appelé à boycotter la primaire de la droite tant qu’un accord ambitieux portant sur le programme, la place de l’UDI dans l’éventuel futur gouvernement et les circonscriptions accordées à la formation centriste pour les prochaines législatives ne serait pas conclu avec Les Républicains.
Ces conditions pour le moins exigeantes crispent au sein de LR, où l’on est partagé entre le souhait d’éviter une candidature centriste à la prochaine présidentielle et le résultat peu probant de l’accord UDI-LR aux dernières régionales, les centristes n’ayant emporté qu’une région sur les trois octroyées par la droite.
Mais les conditions posées par Jean-Christophe Lagarde auprès de l’ex-UMP représentent aussi une solution de secours pour les partisans d’une candidature unique de la droite et du centre en 2017. Le président de l’UDI se réserve en effet le droit de faire revoter les adhérents, une fois les conditions d’un accord réunies. Reprendre langue avec le parti de Nicolas Sarkozy après seulement la tenue de primaires qui s’annoncent sauvages est une autre option pour l’Union des démocrates et indépendants. En clair, rien n’est encore joué.
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