Après 6 ans de gel, les salaires des fonctionnaires augmentés de 1,2 %

Les salaires des fonctionnaires seront revalorisés, dans les 12 mois à venir, de +1,2% en deux fois, a annoncé ce jeudi 17 mars la ministre de la Fonction publique, Annick Girardin.

Six ans d’attente pour 1,2%. La ministre de la Fonction publique, Annick Girardin, a annoncé ce jeudi 17 mars une hausse de 1,2% — en deux fois — du point d’indice servant à calculer les rémunérations des fonctionnaires. Ce « coup de pouce » représente un coût de 2,4 milliards d’euros, a-t-on appris auprès des syndicats et du ministère. Le gel, ces six dernières années, du point d’indice avait permis de réaliser près de 7 milliards d’euros d’économie.

Cette « ultime » proposition, faite dans le cadre d’une réunion de négociations entamée à 09h30, prévoit une revalorisation de +0,6% au 1er juillet et +0,6 % au 1er février 2017, ont précisé syndicats et ministère. La réunion, à laquelle ont participé CGT, CFDT, FO, UNSA, FSU, Solidaires, CFTC, CGC, FA-FP, avait été suspendue près d’une heure en fin de matinée, après une première proposition d’augmentation de 1% en novembre et mars 2017, jugée « inacceptable » par les syndicats.

« L’heure est au rapport de force »

Manuel Valls avait annoncé mardi « un geste significatif« , politique dans le contexte social actuel et à un an de la présidentielle. Avant ce rendez-vous salarial, prévu depuis septembre et retardé pour cause de remaniement, les syndicats avaient annoncé qu’ils ne se contenteraient pas d’une hausse « symbolique« . « L’heure est au rapport de force« , a ainsi prévenu avant la réunion Jean-Marc Canon de la CGT, qui a « mis à disposition un préavis de grève couvrant la période du 17 au 31 mars » afin que les agents puissent se mobiliser, autant pour leur pouvoir d’achat que contre le projet de loi travail. Après une mobilisation le 26 janvier à l’appel de la CGT, FO (troisième force syndicale) et Solidaires (sixième), les fonctionnaires menacent d’une nouvelle grève le 22 mars.

La CGT, première force organisationnelle dans la fonction publique, tablait sur une revalorisation de 10 à 15%. Des « niveaux déraisonnables », a estimé Emmanuel Macron, qui y a fermé la porte mercredi matin sur Europe 1 : « Quand on nous dit 5%, 6% ou 8%, c’est-à-dire de rattraper les six années précédentes, ce n’est pas faisable ».

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