Le « geste significatif » promis mardi par Manuel Valls aux fonctionnaires, dont l’ampleur doit être dévoilée ce jeudi 17 mars, s’inscrit dans un climat social tendu.
Hasard du calendrier ? Promettant mardi, à l’antenne de RMC, un « geste significatif » sur les salaires des fonctionnaires, Manuel Valls a annoncé que les arbitrages gouvernementaux seraient présentés aux syndicats ce jeudi 17 mars par la ministre de la Fonction publique, Annick Girardin. Ce même jeudi à partir duquel l’ensemble de la fonction publique pourrait se mettre en grève, après la publication par la CGT d’un préavis couvrant la période du 17 au 31 mars.
Le gel, ces six dernières années, du point d’indice a permis de réaliser près de sept milliards d’euros d’économie, ce qui justifierait aujourd’hui une « hausse générale » et « significative » de la rémunération des fonctionnaires, a expliqué Annick Girardin. De combien ? Selon RTL, le gouvernement envisagerait une hausse de 0,7 à 1% du point d’indice, soit un coût pour l’Etat de 2 milliards d’euros maximum.
Les syndicats réclament de leur côté une augmentation autrement plus substantielle du point d’indice : la CGT, première force organisationnelle dans la fonction publique, table ainsi sur une revalorisation de 10 à 15%. Des « niveaux déraisonnables », estime Emmanuel Macron, qui y a fermé la porte ce mercredi matin sur Europe 1 : « Quand on nous dit 5%, 6% ou 8%, c’est-à-dire de rattraper les six années précédentes, ce n’est pas faisable ».
Les déclarations du ministre de l’Economie viennent limiter la volonté d’apaisement initiée lundi par le Premier ministre. Après avoir consenti certaines concessions sur la loi Travail, Manuel Valls cherche à éviter une large mobilisation qui englobarait les fonctionnaires et les étudiants. Ces derniers ont annoncé leur participation à la grève – voire des blocages d’université – ce jeudi. Avant une grande manifestation intersyndicale prévue le 31 mars…
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