Interrogé par Jean-Jacques Bourdin ce mardi 15 mars sur les affaires de pédophilie qui mettent en cause l’archevêque de Lyon Philippe Barbarin, Manuel Valls l’a appelé à aller au-delà des paroles et de la compassion…
S’il ne prononce pas le mot démission, tout le monde aura compris le message. Invité ce mardi 15 mars sur RMC, Manuel Valls a été interrogé par Jean-Jacques Bourdin sur les affaires de pédophilie qui mettent en cause l’archevêque de Lyon Philippe Barbarin, accusé par plusieurs victimes de non-dénonciation de crime.
A la question qu’attend-il de l’Eglise, le Premier ministre répond d’abord avec un message de compassion pour les victimes :
“La clarté, parce que moi je suis touché et bouleversé par les témoignages que j’entends ou que je lis des victimes. Il faut d’abord penser aux victimes de ces actes abominables (…), des victimes qui trouvent le courage, plusieurs années après, de parler (…) Il y a eu une confiance qui a été brisée avec ces prêtres, une trahison profonde, psychique, morale, avec des dégâts considérables dans la vie de ces hommes.”
Mais le Premier ministre est très clair sur la compassion exprimée par le cardinal Barbarin : elle est insuffisante…
“Il faut de la clarté, pas seulement de la compassion, il faut des actes, il faut des gestes (…) Si ces débat concernaient, et ça a concerné, des directeurs d’école ou des élus qui n’auraient pas pris leurs responsabilités par rapport à des enseignants ou des animateurs qui auraient été en contact avec les jeunes (…) qu’aurions-nous dit ? Nous aurions été impitoyables…”
Manuel Valls réclame-t-il donc la démission de l’archevêque ? Sans lâcher le mot, le chef du gouvernement indique clairement cette direction :
“J’attends non seulement des mots mais des actes (…) Qu’il prenne ses responsabilités (…) Un homme d’église, cardinal, primat des Gaules, qui a une influence morale, intellectuelle, qui exerce d’une certaine manière une responsabilité majeure dans notre société, doit comprendre la douleur, beaucoup plus que ce qu’aujourd’hui on peut entendre (…) C’est à lui de prendre ses responsabilités, et de parler et d’agir…”
Clairement, pour le Premier ministre, un prélat confronté à des affaires de pédophilie, ça ouvre sa gueule ou ça démissionne.
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