Une voiture piégée a explosé ce dimanche 13 mars en fin d’après-midi contre un bus municipal à Ankara, faisant au moins 37 morts et 120 blessés. Les autorités turques ont immédiatement pointé du doigt un groupe dissident de la rébellion du Parti des travailleurs du Kurdistan (PKK).
C’est dans le quartier très fréquenté de Kizilay, où se concentrent de nombreux commerces et transports en commun d’Ankara, qu’une voiture piégée a explosé ce dimanche 13 mars à 18h45, heure locale. L’attaque a coûté la vie à 37 personnes, dont l’un de ses auteurs, et plus de 120 blessés sont toujours hospitalisés ce lundi soir, selon le ministre turc de la Santé. Les autorités ont évoqué la possibilité d’un « complice » parmi les personnes décédées.
Si aucune organisation n’a pour l’instant revendiqué l’attaque, le mode opératoire peut rappeler celle commise dans le même quartier le 17 février dernier, qui avait tué 29 personnes. Ce précédent attentat avait été revendiqué par les Faucons de la liberté du Kurdistan (TAK), un groupe dissident de la rébellion du Parti des travailleurs du Kurdistan (PKK), mouvement kurde armé que les forces de sécurité turques combattent dans le sud-est du pays. Ce lundi matin, un responsable turc a indiqué que l’un des auteurs de l’attentat suicide serait une femme liée aux rebelles kurdes du PKK. Le chef du gouvernement a évoqué plus tard dans la journée des éléments « quasi-sûrs » impliquant les rebelles du PKK. Selon la presse turque, Seher Cagla Demir, 24 ans, étudiante à l’université de Balikesir (nord-ouest), a été identifiée grâce à ses empreintes digitales.
La police turque a procédé ce lundi à l’arrestation de 11 personnes, notamment dans la ville de Sanliurfa, dans le sud-est à majorité kurde du pays. C’est aussi dans cette région qu’a été acheté le véhicule qui a explosé dimanche soir.
Le président Recep Tayyip Erdogan a diffusé dimanche soir un message pour condamner ce nouvel attentat : « Ces attaques renforcent notre détermination dans la lutte contre le terrorisme. La Turquie s’unit encore plus face à ce type d’évènements. Notre détermination à lutter contre le terrorisme ne diminue pas. Le terrorisme devra plier ». En représailles, la Turquie a déjà bombardé ce lundi matin des bases du PKK dans le nord de l’Irak. Ces frappes, menées par au total 11 avions de combat, ont visé notamment la zone de Kandil, dans les montagnes de l’extrême nord de l’Irak, où sont retranchés les chefs rebelles du PKK, a précisé l’état-major dans un communiqué.
Edit 19h avec les dernières informations.
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