Côte d'Ivoire : la station balnéaire de Grand Bassam sous le feu d'une attaque terroriste

Une attaque terroriste a frappé la Côte d’Ivoire ce dimanche 13 mars à Grand Bassam, une plage très fréquentée par les touristes et les Ivoiriens. Le président ivoirien a fait état de 14 civils et deux militaires tués dans la fusillade. L’ambassade de France a confirmé la présence d’un Français parmi les victimes. Le groupe Al-Mourabitoune, rallié à Al-Qaïda au Maghreb islamique (Aqmi), a revendiqué​ l’attentat.

C’est l’attentat que tout le monde redoutait à Abidjan. Il n’a pas frappé la capitale ivoirienne mais Grand Bassam, la plage située à une quarantaine de kilomètres à l’est de la lagune, très fréquentée le week-end par les expatriés et les Ivoiriens prospères.

A la mi-journée, un nombre encore indéterminé d’assaillants, lourdement armés de kalachnikovs et de grenades, ont fait irruption du côté de l’hôtel Koral Beach ouvrant le feu sur les personnes présentes. « Ça tire sur tout le monde sans tri. Ils avancent d’hôtel en hôtel », a indiqué un témoin sur Internet. Peu après, la police et plusieurs véhicules militaires ont investi le secteur, accompagnés de « dozos », ces chasseurs traditionnels versés dans les forces de sécurité et soupçonnés de massacres dans l’ouest du pays lors de la crise post-électorale.

Dans un premier temps, les autorités ont fait part d’un premier bilan de onze morts avant de retirer l’information du site gouvernemental. Sur place, des rumeurs invérifiables faisaient état de deux assaillants tués et de plusieurs autres en fuite.

[Edit 19h50] Le président ivoirien Alassane Ouattara fait état de 14 civils tués et deux militaires. Un Français fait partie des victimes. Six terroristes ont été neutralisés selon le ministère de l’Intérieur ivoirien qui précise que trois hôtels ont été pris pour cibles.
Le groupe Al-Mourabitoune, rallié à Al-Qaïda au Maghreb islamique (Aqmi), a revendiqué l’attentat.

Abidjan était en alerte

Après les tueries djihadistes de Bamako et Ouagadougou, tous les clignotants de la DST ivoirienne étaient au rouge à Abidjan où plusieurs attentats auraient été déjoués au cours des derniers mois. Dans l’attente d’une éventuelle revendication, l’attaque de Grand Bassam fait évidemment penser aux méthodes des divers groupes islamistes qui ont repris du poil de la bête dans le Sahel, lesquels ont promis de frapper les Occidentaux, notamment les Français (un expatrié figurerait parmi les onze morts), dans les capitales de l’Ouest africain.

Si aucune hypothèse ne peut encore être écartée, l’implication d’al-Mourabitoune, de l’ Algérien Mokhtar Belmokhtar, rallié à al-Qaïda au Maghreb islamique ou d’Ansar Dine semble la moins invraisemblable, à moins que l’opération n’ait été sous-traitée par un groupe local. En tout cas, après le Mali, le Burkina Faso ou le Niger, la Côte d’Ivoire est à son tour entrée dans le cycle de la tension.

 

 

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