La conférence des évêques de France a réagi ce week-end à l’ouverture d’une enquête judiciaire à la suite des accusations de « non dénonciation de crime » contre des responsables du diocèse de Lyon, dont le cardinal Barbarin.
Aux victimes la compassion, aux siens les prières. Réagissant ce week-end à l’ouverture d’une enquête judiciaire à la suite des accusations de « non dénonciation de crime » pédophile contre des responsables du diocèse de Lyon, dont le cardinal Barbarin, la conférence des évêques de France a publié un communiqué rappelant sa « politique de fermeté » menée contre de tels actes commis par des prêtres.
Dans ce texte, par ailleurs, « la Conférence des évêques de France tient d’abord à redire sa profonde compassion et son soutien aux victimes de tels actes« . Quant au cardinal mis en cause, elle l’assure « de son soutien et de ses prières« .
Le parquet de Lyon a ouvert une enquête préliminaire sur des accusations de « non-dénonciation de crime » mais aussi de « mise en danger de la vie d’autrui » émanant de victimes d’un prêtre, poursuivi pour des agressions sexuelles il y a plus de 25 ans. Elle a été ouverte à la suite d’un signalement de victimes, mettant en cause plusieurs responsables du diocèse, parmi lesquels le cardinal Philippe Barbarin, qu’elles accusent de ne pas avoir dénoncé à la justice les agissements passés de ce prêtre.
Une des victimes a ainsi confirmé à l’AFP avoir déposé une série de plaintes visant le Primat des Gaules, deux personnalités diocésaines, ainsi que le cardinal Müller, préfet de la Congrégation pour la doctrine de la foi que Mgr Barbarin a consulté au sujet de cette affaire, ainsi que son secrétaire.
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Vendredi soir, le cardinal Barbarin a pris acte « avec gravité » de l’ouverture de cette enquête, assurant que lui-même et le diocèse coopéreraient « avec sérénité et confiance avec la justice » en fournissant aux enquêteurs « toutes les informations à leur disposition pour faire la lumière sur ces événements, dont la complexité et l’ancienneté exigent une approche prudente« .
Dans un communiqué, le diocèse a affirmé que dans cette affaire, le cardinal Barbarin « a agi avec ‘extrême responsabilité’, comme l’a rappelé le 19 février 2016 le porte-parole du Vatican« . « Le cardinal Barbarin tient à rappeler qu’il n’était pas archevêque de Lyon à l’époque des faits (Mgr Albert Decourtray l’a été de 1981 à 1994, ndlr) et qu’il n’a jamais couvert aucun fait de pédophilie« , a ajouté le diocèse. Si tout est pardonné d’avance…
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