Le plus déconcertant dans le réformisme de François Hollande est la méthode. Il est dans la succession des réformes, leur tempo, leur agencement. Chez lui, une réforme peut toujours en cacher une autre, tantôt pour la renforcer, tantôt pour l’affaiblir, parfois même pour l’annihiler.
Pourquoi faire simple quand on peut faire compliqué ? Le plus déconcertant dans le réformisme de François Hollande est la méthode. Il est dans la succession des réformes, leur tempo, leur agencement. Chez lui, une réforme peut toujours en cacher une autre, tantôt pour la renforcer, tantôt pour l’affaiblir, parfois même pour l’annihiler. Cette cadence insolite, cette temporalité imprévisible, ce rythme chaotique, sont pour beaucoup dans le sentiment d’insécurité permanente éprouvé par les acteurs sociaux dans cette barrière d’incommunicabilité qui s’est élevée entre le président et les citoyens.
Ainsi, en matière fiscale, où les contribuables, notamment dans les classes moyennes, ont vécu le début du quinquennat au régime de la douche écossaise. Au matraquage a succédé l’assistance, sans que les bienfaits de l’eau chaude aient pu réparer les ravages de l’eau froide.
Ou encore, en matière d’aides aux entreprises, où le crédit d’impôt pour la compétitivité et l’emploi (Cice, 2013) s’est révélé être une véritable usine à gaz et a été complété l’année suivante par le pacte de responsabilité et de solidarité (réduction des charges des entreprises). Que de grands mots pour de petits résultats !
Et maintenant, au tour du code du travail. Nous avons eu Macron 1, traité au 49.3 ; la promesse d’un Macron 2 ; bientôt remplacé par un El Khomri 1 (série en cours) : une chatte n’y retrouverait pas ses petits.
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