Pour Dati, NKM "s'est toujours servie de la cause des femmes quand elle était en difficulté"

Nathalie Kosciusko-Morizet officialisera sa candidature à la primaire le 8 mars, journée internationale des droits des femmes. Un choix qui fait ricaner dans son parti.

Un joli coup de com’. Nathalie Kosciusko-Morizet a choisi le 8 mars, journée internationale des droits des femmes, pour annoncer sa candidature à la primaire de la droite. Une décision qui fait ricaner chez Les Républicains où, il est vrai, on ne semble pas pressé de faire monter des femmes. La preuve : à part NKM et Nadine Morano, les (nombreux) postulants à la primaire sont, à l’heure actuelle, tous des hommes.

Comme le détaille une enquête de Marianne, en kiosques vendredi 4 mars, NKM compte bien transformer cette lacune en argument de campagne. Ce qui a le don d’agacer Rachida Dati. « Elle n’a jamais défendu une femme dans son parcours politique, mais s’est toujours servie de la cause des femmes quand elle était en difficulté », assène la maire du VIIe arrondissement de Paris.

« Un concours de testostérone »

Rachida Dati, qui compte parmi les soutiens de Nicolas Sarkozy, critique toutefois moins le machisme inhérent à son parti qu’un certain racisme de classe qui s’y opérerait : « Les femmes dans notre parti s’en sortent toujours très bien quand elles sont issues de milieux privilégiés. Pécresse avait une bonne ascendance, Michèle Alliot-Marie aussi. La seule qu’on dénigre, c’est Morano, qui est de condition populaire. Le milieu politique est pire que la société elle-même. »

« Force est de constater que ce milieu est trusté par les hommes et que la primaire risque d’être un concours de testostérone », estime de son côté Nadine Morano dans nos colonnes. Il est vrai que beaucoup à droite ne voient pas l’eurodéputée réunir les 20 parrainages de parlementaires nécessaires pour s’aligner sur la ligne de départ de la primaire.

L’entourage de Nathalie Kosciusko-Morizet tient à préciser que c’est dernière qui a introduit l’an dernier dans les statuts de l’UMP le principe de listes paritaires pour l’élection du bureau politique du parti, alors qu’elle en était la vice-présidente déléguée.

 


 

>>> « Primaire à droite : où seront les femmes ? » : retrouvez l’enquête de Thibaut Pézerat dans le numéro de Marianne en kiosques.

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