Bruno Julliard, ancien camarade d'El Khomri : "j'ai du mal à la reconnaître dans une telle loi"

Après son ancienne « plume », c’est au tour de Bruno Julliard, qui a fait la campagne des municipales à ses côtés à Paris, de dire toute sa déception à propos de Myriam El Khomri et de son projet de loi : « J’ai du mal à la reconnaître ».

Lâchée de partout. Outre les nombreux mécontentements exprimés à sa gauche, et ceux des près de 900.000 signataires de la pétition « Non à la loi travail », Myriam El Khomri doit faire face à la déception exprimée publiquement par… ses proches. Après son ancienne plume qui n’a pas hésité à dire tout haut – d’abord dans une interview à l’Humanité puis à la faveur d’une tribune dans Le Monde – tout le mal qu’il pensait de l’avant-projet de loi travail, c’est désormais son ancien camarade de la mairie de Paris, l’actuel adjoint Bruno Julliard, qui parle de sa « tristesse » pour la ministre dans Le Monde :

« Je connais ses opinions et j’ai du mal à la reconnaître dans un tel projet de loi. Je suis déçu et même un peu triste pour elle. »

Bruno Julliard et Myriam El Khomri ont fait campagne ensemble pour soutenir Anne Hidalgo pour la mairie de Paris en 2014. Ils occupaient tous deux le poste de porte-parole. Avant de rejoindre le gouvernement, El Khomri était adjointe au maire chargée de la sécurité et de la prévention.

Fin février, l’élu avait déjà exprimé sa déception sur le plateau de LCI, ajoutant qu’il espérait toujours que la ministre change de cap : 

« Je vous mentirais si je vous disais que je n’étais pas humainement, personnellement et politiquement déçu que Myriam porte cette loi. Je ne crois pas d’ailleurs qu’elle en soit grandement à l’origine, pas même de sa rédaction d’ailleurs. J’ai confiance en Myriam pour qu’elle (…) tienne compte de l’exaspération qui monte, et du refus, tant du fond d’une bonne partie de ce projet de loi que de la méthode. J’espère qu’elle tiendra compte de tout ça. »

Ces deux derniers jours, c’est un autre proche de Myriam El Khomri, l’un de ses principaux conseillers au ministère, sa « plume », qui a fortement fait savoir son opposition à son ancienne patronne. Il a expliqué à l’Huma être parti sur fond de profond désaccord, car « le projet de loi est une erreur historique« . « En réalité, la politique du ministère du Travail se décide ailleurs, à Matignon. C’est le Premier ministre qui donne le ton », ajoutait-il avant de développer le lendemain dans une tribune au Monde.

Plus dures sont les critiques quand elle viennent de son propre entourage…

 

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