Le président de Debout la France Nicolas Dupont-Aignan, invité ce mercredi 2 mars sur BFMTV, a dénoncé la philosophie de la loi de Myriam El Khomri, qui favorise selon lui les grands patrons gagnant « des millions et qui demandent aux salariés de vivre avec moins de mille euros par mois ».
La loi El-Khomri défrise décidemment de tous côtés. Alors qu’une bonne partie de la gauche est vent debout contre le projet de réforme du code du travail, Nicolas Dupont-Aignan a rejoint leur indignation ce mercredi 2 mars sur BFM TV, se disant « très choqué cette manière dont on s’attaque aux salariés ». Et de fustiger un texte qui favorise les « grands patrons […] qui gagnent des millions d’euros qui demandent aux salariés de vivre avec moins de mille euros par mois ». Alors qu’on pourrait, estime le président de Debout la France (DLF) « simplifier la vie des entreprises mais sans écraser le salarié ».
En plus de favoriser les patrons par rapport aux salariés, le député-maire de Yerres (Essonne) estime que la loi El Khomri est inéquitable et qu’elle « se trompe de cible », ne s’occupant « que des très grandes entreprises (…) qui ont des organisations syndicales » et délaissant les PME. Or, celles-ci subissent selon lui des charges sociales trop élevées. Sa solution ? Diviser par deux l’impôt sur les bénéfices réinvestis en France « car les mesures du gouvernement sont scandaleuses, car ce sont des mesures comme le gouvernement d’avant, qui égalisent : que vous investissiez à l’étranger ou en France, vous êtes favorisé. »
Très remonté dans le contexte social actuel, Nicolas Dupont-Aignan, avait adressé la semaine dernière une « lettre ouverte aux hypocrites qui ont assassiné l’agriculture française« , à l’occasion du Salon de l’agriculture. Il accuse François Hollande, Nicolas Sarkozy, Stéphane Le Foll, Michel Barnier et Bruno Le Maire d’être « les premiers responsables de ce champ de ruines« , en ayant « capitulé à Bruxelles et bradé la seule politique communautaire qui marchait, la PAC« .
« Vous avez matraqué nos petites exploitations de charges et d’une pression administrative étouffante« , « vous avez sacrifié la qualité des produits issus de nos terroirs en les exposant à une concurrence déloyale qui tire les prix vers le bas » et « c’est vous qui accueillez aujourd’hui religieusement le traité transatlantique qui portera le coup de grâce à notre agriculture« , énumère-t-il.
Le député de l’Essonne estime qu' »il faut remettre les choses sur les rails« , c’est-à-dire « réguler certaines productions comme le lait, établir un dispositif de prix garantis planchers et de quotas nationaux, mettre fin au travail détaché en Europe, supprimer les charges salariales sur les employés agricoles contre la création d’une taxe minime sur la grande distribution qui profite de marges trop abusives, rétablir la préférence communautaire et immédiatement mettre un terme aux négociations sur le TAFTA« .
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