"Super Tuesday" : Trump lance ses dernières provoc' dans la bataille

Présent sur de nombreux plateaux télévisés dans la dernière ligne droite avant le « Super Tuesday » ce mardi 1er mars, Donald Trump a refusé ce week-end de condamner le Ku Klux Klan et a été jusqu’à retweeter une citation de… Benito Mussolini.

« Vous ne voudriez pas que je condamne un groupe dont je ne connais rien. Il faudrait que je me renseigne… » Ce « groupe » qu’a affirmé méconnaître Donald Trump dimanche 28 février sur le plateau de CNN, c’est ni plus ni moins que le Ku Klux Klan. Soit l’organisation suprématiste blanche américaine qui a causé la mort de plus d’une dizaine de milliers de Noirs depuis 1865. Un « oubli » que le désormais grand favori à l’investiture du Grand Old Party pour la présidentielle a utilisée pour répondre au soutien que lui a apporté la semaine dernière David Duke, ancien dirigeant du KKK et ouvertement révisionniste. La déclaration de Donald Trump apparaît d’autant plus comme une provocation inutile qu’il avait affirmé, deux jours auparavant, qu’il « ne voudrai(t) certainement pas » de son soutien.

« Mais qu’est-ce que ça change, que ce soit Mussolini ou quelqu’un d’autre ? « 

Le revirement soudain du New-Yorkais s’explique peut-être par le ressassement de ses souvenirs d’enfance, son père Fred ayant été arrêté en 1927 après avoir participé à une manifestation du KKK et d’un mouvement fascisme d’émigrés italiens qui avait dégénéré. Du fascisme italien, il en a d’ailleurs également été question ce week-end. Invité de la NBC dimanche, Donald Trump a été interrogé sur la reprise d’une citation de Benito Mussolini dans l’un de ses propres tweets : « Il vaut mieux vivre un jour comme un lion que 100 ans comme un mouton ». Réponse de l’intéressé : « C’est une bonne citation, très intéressante, et je sais qui l’a dite. Mais qu’est-ce que ça change, que ce soit Mussolini ou quelqu’un d’autre ? »

Les Mexicains, « ce sont des violeurs ! « 

Il faut dire que la chose étonne peu quand on se souvient que Donald Trump est lui-même l’auteur de déclarations ouvertement xénophobes. Il avait ainsi déclaré le 16 juin 2015 que « quand le Mexique nous envoie ses gens, ils n’envoient pas les meilleurs éléments. Ils envoient ceux qui posent problèmes. Ils apportent avec eux la drogue. Ils apportent le crime ». Et de finir en beauté : « Ce sont des violeurs ! «  Une sortie raciste sur laquelle il n’a pas seulement capitalisé des voix mais aussi fondé sa fameuse proposition de « construire un grand mur » le long de la frontière avec le Mexique. Six mois plus tard, Donald Trump poussait le bouchon encore plus loin, en proposant comme mesure de lutte contre le terrorisme « l’arrêt total et complet de l’entrée des musulmans aux Etats-Unis ». Le « Super Tuesday » de ce 1er mars sacrera-t-il le racisme imbécile ? Réponse mercredi matin.

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