Brexit : le Grand Guignol de Bruxelles

Pire que les prestations surjouées de David Cameron, les Vingt-Six qui prétendaient résister au chantage se résignent au compromis et finissent par se coucher avec des mouvements de menton autoritaires.

Il faudrait arriver à en convaincre les Vingt-Sept : le Grand Guignol trimestriel de Bruxelles, avec jeux de rôle, scénarios de la dernière chance, suspense au bout de la nuit, «Retenez-moi ou je fais un malheur !», «L’ai-je bien défendu ?», toutes ces turlupinades que l’on nous ressert régulièrement, qu’il s’agisse de la Grèce, des migrants, de l’entrée de la Turquie dans l’Europe, du budget communautaire, de la place de l’Angleterre dans l’Union, tout cela n’amuse plus personne et achève de déconsidérer aux yeux des peuples l’idée européenne.

Que dire des prestations surjouées d’un acteur de second plan, David Cameron, venu plaider que l’Angleterre ne serait jamais dans l’Europe, mais simultanément revendiquer le droit d’y parler haut et fort et de s’y faire entendre ; d’un Arlequin qui, au terme de ses contorsions, déclare qu’il n’aime pas Bruxelles, mais qu’il repart sur-le-champ pour Londres afin d’y défendre le maintien de l’Angleterre à Bruxelles, justement ? Mais, pires que ce mauvais produit de l’Actors Studio, il y avait tous les autres. Il y avait les Vingt-Six qui prétendaient résister au chantage tout en se résignant au compromis et qui finissaient par se coucher avec des mouvements de menton autoritaires. David Cameron est reparti avec ce qu’il voulait, mais peu satisfait de ce qu’il était venu chercher.

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