Le secrétaire d’Etat écologiste a délivré ce vendredi 26 février sur Europe 1 une ode à la loi Travail portée par Myriam El Khomri. Avec un argumentaire qui contredit nettement tout ce que le sénateur Jean-Vincent Placé racontait il y a encore quelques mois dans toutes ses interviews…
Dans remaniement, il y a reniement. Ce que Jean-Vincent Placé, secrétaire d’Etat à la réforme de l’Etat depuis la recomposition gouvernementale du 11 février, a incarné ce vendredi 26 février à la perfection. Invité de la matinale d’Europe 1, l’écologiste a loué les mérites de la loi travail de Myriam El Khomri, affirmant ne pas comprendre l’opposition d’une bonne partie de la gauche. Ajoutant vouloir « éviter les querelles inutiles » avec Martine Aubry, il a plaidé pour une « clarification » politique et un « rassemblement y compris au-delà de la gauche« .
Etonnantes déclarations, quand on se souvient du discours que tenait l’écologiste il y a encore quelques mois sur BFMTV ou encore pour France Bleu/metronews, contre le gouvernement, sa politique libérale et pour le rassemblement à gauche :
« Je soutiens totalement » la réforme du code du travail, a assumé ce vendredi Jean-Vincent Placé. Développant en ces termes : « Je fais partie de ceux qui pensent qu’il faut réformer le pays, je suis en plus en charge de la réforme de l’Etat et j’en suis très fier. Il faut le simplifier, ce pays, il faut le libérer, il y a beaucoup de choses à faire notamment sur le plan de l’Etat, de l’économie, vis-à-vis des usagers, des citoyens qui ont besoin de moins de paperasse, de plus de simplification, et de changer les choses. Je suis au travail. J’essaie d’éviter les querelles inutiles« .
Au-delà du cas El Khomri, le secrétaire d’Etat a livré son analyse du paysage politique : « Il y a à mon avis une idée de nécessité de rassemblement, y compris au-delà de la gauche« . « Probablement qu’il y a un besoin de clarification et d’aller peut-être au-delà de la gauche. C’est ça qui perturbe, peut-être pas Martine Aubry, mais au moins M. Mélenchon, M. Laurent et probablement les Verts dans ceux qui sont restés« , a encore estimé celui qui a quitté Europe Ecologie-Les Verts pour fonder l’UDE. Et d’assurer : « Ce n’est pas de l’opportunisme, c’est les responsabilités« .
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