Derniers jours de négociations en Espagne : Pedro Sanchez (PSOE) se rapproche de Ciudadanos

En Espagne, à une semaine du vote d’investiture du Premier ministre, le leader du Parti socialiste ne parvient toujours pas à former un gouvernement, ni avec les conservateurs du Parti populaire, ni avec Podemos. Un accord de gouvernement avec Ciudadanos vient cependant d’être annoncé. S’il ne suffit pas à former un gouvernement, l’Espagne court vers de nouvelles législatives.

A quelques jours du vote d’investiture du Premier ministre – prévu le 2 mars au Parlement –, la formation d’un exécutif en Espagne passe toujours pour une mission impossible.

[Edit 17h45] Selon El Pais, vers 16h ce mardi, Pedro Sanchez, leader du Parti socialiste ouvrier (PSOE), a annoncé avoir trouvé un accord de gouvernement avec Ciudadanos, ce parti émergent de centristes libéraux mené par Albert Rivera. « Nous sommes à la porte d’un accord entre deux grandes forces politiques, du centre droit et du centre gauche, et ce sera un bon début pour conduire une politique de changement« , a déclaré Padro Sanchez qui a pour cela accepté cinq conditions posées par Ciuadadanos. Ces conditions, comme la limitation du mandat du chef de gouvernement à 8 ans, doivent passer par une révision constitutionnelle.

Avec 130 sièges à eux deux, le Parti socialiste et Ciuadadanos ne sont cependant pas encore assez nombreux pour former une majorité. Ce que n’a pas manqué de relever avec ironie le porte-parole de Podemos : « Le Parti socialiste peut parvenir à un accord avec Ciudadanos ou avec le Capitaine Trueno [un héros de bande dessinée espagnol, ndlr]. Il n’y a pas de gouvernement.« 

 

Pedro Sanchez, leader du Parti socialiste ouvrier, a été chargé par le roi Felipe VI de relever ce défi, alors que son parti n’a obtenu que 90 sièges sur 350. Exit tout pacte à l’allemande avec les conservateurs du Parti populaire, arrivé en tête des législatives du 20 décembre dernier mais sans majorité absolue : Mariano Rajoy, le chef de l’exécutif en fonction, n’entend pas laisser la première place à Sanchez. De sorte que ce dernier n’a pas d’autre choix que de se tourner vers une coalition de gauche.

Or, le parti des indignés Podemos – 69 députés – pose des conditions inacceptables pour les sociaux-démocrates du POE : référendum d’autodétermination en Catalogne et réformes économiques antiaustérité. Par ailleurs, son leader, Pablo Iglesias, refuse tout pacte avec Albert Rivera, le jeune dirigeant libéral de Ciudadanos, l’autre nouveau parti émergent.

Dans ce contexte de crispation intense, l’échec de l’investiture est plus que probable. Sauf accord de dernière minute, tout porte à croire que l’Espagne devra convoquer de nouvelles élections législatives. Certains parlent déjà du 25 juin pour un nouveau scrutin.

 

 

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