Après la pétition, Valls et El Khomri sous la menace d'une grève

La militante de gauche Caroline de Haas a lancé vendredi 19 février une pétition en ligne contre le projet de loi porté par Myriam El Khomri, recueillant à ce jour plus de 350.000 signatures. Ce mardi 23 février, c’est au tour des syndicats d’entrer en réaction au projet de réforme du code du travail.

La riposte contre la réforme du Code du Travail, ou projet de loi El Khomri, a commencé, une fois n’est pas coutume, sur Internet. A sa tête, Caroline de Haas, anciennement au cabinet de Najat Vallaud-Belkacem et qui plaide aujourd’hui pour une primaire de la gauche. La militante a lancé vendredi dernier sur le site change.org une pétition intitulée « Loi Travail : non, merci !« . En à peine 24 heures, celle-ci avait recueilli 100.000 signatures, et a dépassé à ce jour le seuil des 350.000. Des chiffres au-delà des attentes de sa créatrice qui, sur France Info, estimait « que 200.000 sont suffisantes pour que, a minima, le gouvernement réponde et fasse d’autres propositions« .

La grogne est aussi visible sur Twitter, sous le hashtag « #LoiTravailNonMerci« . En parallèle de la pétition, un site Internet a aussi été créé, ironiquement nommé travail.lol, pour démanteler point par point le projet de loi. En cliquant sur des carrés de couleur, l’internaute se voit ainsi expliquer ce que la loi de Myriam El Khomri change pour les salariés. Il a aussi la possibilité de partager cette explication sur Twitter et de signer la fameuse pétition. Soit une manière 2.0 parfaitement maîtrisée de faire grossir la contestation.

El Khomri provoque la première intersyndicale depuis 2013

Dans la foulée des internautes, les syndicats ont décidé de s’emparer du sujet. À l’appel de la CGT, ceux-ci ont prévu de se réunir ce mardi à 18 heures à Montreuil pour « une réunion de travail« . Au programme : « Analyse de la situation sociale, économique et politique« . Signe de la gravité de la situation, cette intersyndicale est la première depuis 2013, lors des manifestations contre le FN. Parmi les participants, la FSU, FO, Solidaires, CFE-CGC, Unsa, l’Unef, l’UNL (lycéens), mais aussi la CFD, pourtant pas la dernière pour soutenir les réformes gouvernementales, qui dénonce cette fois un texte « scandaleux« . Seule la CFTC sera absente ce mardi mais « n’exclut pas » une participation à d’éventuelles autres réunions.

Si rien pour l’instant ne permet de dire à quoi aboutira ce rassemblement syndical, le mot « grève » a été lâché. En premier par Jean-Claude Mailly, secrétaire général de Force Ouvrière, qui a estimé que la loi El Khomri « vaut une grève dans le public et le privé« . Le bras de fer ne fait peut-être que commencer.

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