Deuxième journée de perquisition pour le FN. Hier des policiers accompagnés d’enquêteurs venus de Bruxelles ont fouillé durant une dizaine d’heures les bureaux de Jean-Marie Le Pen à Saint Cloud. D’autres ont sonné au domicile de six des 20 assistants parlementaires visés. Aujourd’hui, en début de matinée, ils se sont présenté à Nanterre au siège du FN. Le grand jeu est sorti.
Dans l’affaire des assistants parlementaires européens du FN, les enquêteurs ratissent large. Hier, muni d’un mandat de perquisition au titre d’une enquête préliminaire pour abus de confiance et recel, ils ont investis les bureaux de Jean-Marie Le Pen à Saint Cloud dans le parc de Montretout. Durant la même journée ils se sont présentés dans les bureaux ou au domicile de six des assistants parlementaires européens qui figurent en bonne place sur l’organigramme officiel du parti. Le Parlement européen soupçonnent ces derniers de travailler exclusivement pour leur parti sur le territoire française alors qu’ils sont rémunérés par l’Europe, à qui ils devraient consacrer l’essentiel de leur temps. Certains même ont été élus aux dernières élections régionales.
Aujourd’hui, les enquêteurs ont investi le siège du parti, rue des Suisses à Nanterre, où seuls la présidente Marine Le Pen et Florian Philippot, le vice-président, ont été autorisés à pénétrer .
Les moyens déployés sont importants, signe de la volonté du Parquet de collecter un maximum de preuves destinées à étayer leurs soupçons. Selon nos informations, aux côtés de la vingtaine de policiers et de magistrats présents figurent les enquêteurs de l’OLAF (Office européen de lutte contre la fraude) saisi par le Parlement européen venus de Bruxelles. Arrivés hier en fin de matinée à Saint-Cloud, ils ont quitté les lieux vers 21 heures après avoir saisi les contenus de tous les ordinateurs, en particulier ceux du secrétariat de Jean-Marie Le Pen, ouverts tous les tiroirs et les placards à la recherche de contrats liant les assistants parlementaire. Selon un témoin « même la cave de la villa a été visitée ».
Depuis hier, Jean-Marie Le Pen s’indigne sans relâche. « On veut m’intimider. C’est la deuxième perquisition en quelques mois. Pourquoi déployer autant de moyen chez moi comme si le siège du parti était ici ? Ils s’imaginent peut-être que je vais être candidat aux prochaines présidentielles ? »
Le risque financier encouru par le FN est important. Si les faits reprochés sont avérés, il serait contraint à rembourser l’intégralité des sommes engagées par l’Europe pour la mise à disposition de ses assistants.
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