Remaniement : le fait du roi Hollande n'a pas été du goût de son second, Valls

Le remaniement ? Valls n’y a pas toujours retrouvé ses petits. Et son mécontentement s’étale dans le Canard enchaîné.

Sachez-le, le remaniement décidé par François Hollande n’est pas *franchement* du goût de Manuel Valls. Ses désaccords s’étalent en bonne place dans Le Canard enchaîné de ce 17 février. Hormis l’arrivée de son bras très droit Jean-Jacques Urvoas, l’intégration des écolos (Cosse, Pompili et Placé) et celle du poids lourd radical Jean-Michel Baylet, le Premier ministre n’aurait rien fait pareil. Voici la liste des ses contrariétés :

Jean-Marc Ayrault au quai d’Orsay ? Il symbolise « ce qui n’a pas marché au début du quinquennat« .

Stéphane Le Foll, en tension avec les agriculteurs, restant à l’Agriculture ? Idem pour Marisol Touraine à la Santé ? « On aurait pu adresser aux agriculteurs et aux médecins un peu d’empathie. Et maintenant, comment Hollande va-t-il être accueilli dans dix jours au Salon de l’agriculture ?« 

Fleur Pellerin virée de la Culture ? Les arguments favorables de Valls n’ont pas suffit : « C’est une jeune ministre, elle a été piégée une ou deux fois par les médias par les médias, mais c’est une valeur sûre de la nouvelle génération. Et elle n’a pas démérité à son poste depuis un an et demi. » Couic tout de même ! Pellerin saura d’ailleurs rendre hommage au Premier ministre lors de son discours de départ et snober ostensiblement le président de la République.

A l’inverse, Valls aurait bien vu, selon le Canard, des jeunes députés de son camp rejoindre le gouvernement : Laurent Grandguillaume, Malek Boutih et Razzi Hammadi sont cités. S’il n’a pas eu la main sur de nombreuses décisions, Valls ne s’est pas empêché pour autant de jouer la carte du chantage auprès de certains potentiels ministrables. A l’image de cet échange raconté par L’Express ce 17 février et repéré par le Lab : remonté contre un amendement proposé par le député Sébastien Denaja lors de la discussion autour de la réforme constitutionnelle – il voulait interdire tout dissolution de l’Assemblée nationale pendant l’état d’urgence – Valls lui aurait lancé « devant tout le monde » :

« C’est con ! A quarante-huit heures près, tu devenais ministre ! »

Moui…. visiblement, Valls a sur-estimé son influence dans ce remaniement.

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