Le maire LR de Levallois-Perret réagit ce mardi dans « Le Parisien » sur le rapport accablant de la Chambre régionale des comptes qui remet sérieusement en cause la gestion de la Ville.
Reconnu pour sa mauvaise foi légendaire, Patrick Balkany renvoie le compliment aux magistrats de la Chambre régionale des comptes. Si ses quatre mises en examen pour fraude fiscale ont contraint le maire de Levallois-Perret à un silence absolu depuis près de deux ans, le rapport accablant de la CRC d’Ile-de-France sur la gestion de sa ville publié lundi soir — mais dont le contenu avait été diffusé la semaine dernière par France Bleu — l’a amené à réagir ce mardi 16 février dans Le Parisien. Une interview dans laquelle l’édile des Hauts-de-Seine n’épargne évidemment pas les magistrats financiers et déclare rester « très zen ». Il apparaît surtout en grande forme !
Les conclusions de la Cour régionale des comptes ont pourtant de quoi rendre anxieux plus d’un homme. Alarmant sur la situation financière de la ville, le texte souligne son abyssal endettement ainsi que des dépenses jugées pour le moins inopportunes, comme la rémunération par une association subventionnée par la mairie… d’un conseiller occulte du maire. Mais pour Patrick Balkany, tout ceci n’est qu’« un rapport totalement à charge, truffé de choses fausses et qui ne tient pas en compte nos 164 pages de réponses ». Et d’accuser : « Soit les magistrats sont de mauvaise foi, soit ils sont incompétents, et c’est grave ».
« Comme si j’avais piqué 117 millions d’euros dans la caisse ! »Les « incompétents » magistrats ont notamment relevé quelques « anomalies » dans le montage des bilans annuels de Levallois. Ainsi, entre 2007 et 2013, la municipalité aurait sous-estimé les déficits à hauteur de 117 millions d’euros. « Comme si j’avais piqué 117 millions d’euros dans la caisse ! », s’étrangle le maire, avant de détailler une explication de ces écarts : la somme pointée correspond, argue-t-il, à 90 millions d’emprunts de l’année précédente non encore remboursés et à 27 millions de recettes non encore affectées.
Quant aux accusations de fraude fiscale pour lesquelles il fait l’objet de quatre mises en examen, Patrick Balkany préfère là « ne pas répondre aux questions », renvoyant au secret de l’instruction. Tout en précisant ceci, pour la postérité : « Je ne possède rien, je n’ai rien. Le dossier est vide ». Sachant que l’enquête financière visant le patrimoine de son couple s’intéresse à deux villas antillaises et à une autre à Marrakech, la déclaration ne manque pas de sel.
« Pour la démission, mes détracteurs peuvent attendre longtemps »Qu’importe, à ses opposants qui réclament sa démission, le maire rappelle : « Sur la période examinée par la CRC, j’ai été élu deux fois dès le premier tour. Donc, pour la démission, mes détracteurs peuvent attendre longtemps…« Après l’ouverture annoncée vendredi 12 février par le parquet de Nanterre d’une enquête pénale visant des « anomalies de gestion » à Levallois, sa « zénitude » pourrait toutefois en prendre un coup.
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