Primaire à droite : "Rassurez-vous", tous les candidats n'iront pas !

Ira, ira pas… A droite, ils veulent tous y aller (ou presque) ! François Fillon, Alain Juppé, Nadine Morano, Frédéric Lefebvre, Hervé Mariton, Jean-Frédéric Poisson, Jean-François Copé (et bientôt Bruno Le Maire, Nathalie Kosciusko-Morizet, sans oublier Nicolas Sarkozy)… Tous se sont déclarés ou s’apprêtent à annoncer leur candidature à la primaire en vue de 2017. Mais pour Thierry Solère, le président du Comité d’organisation du scrutin, ils n’iront pas tous au bout.

La tentation pour tous. La primaire à droite en vue de 2017 ? François Fillon ira « quoi qu’il arrive », Alain Juppé ira parce que c’est sa dernière chance, Nadine Morano ira parce qu’on a voulu la faire taire, Frédéric Lefebvre ira parce qu’il se sent « différent », Hervé Mariton ira pour incarner « l’heureuse surprise », Jean-Frédéric Poisson ira pour disputer à Mariton le rôle de porte-parole de la Manif pour Tous, Nicolas Sarkozy ira sûrement mais ne veut pas encore le dire… Dernier postulant déclaré en lice, dimanche soir au 20H de France 2 : Jean-François Copé ira, bien sûr, car il se sent « prêt ». 

Pourront bientôt lui emboîter le pas : Bruno Le Maire, déjà parti en campagne sans l’avoir officialisée, et Nathalie Kosciusko-Morizet qui se tâte encore. Dix candidats, donc, à tout le moins, soit déjà 4 de plus que lors de la primaire socialiste en 2011. « Ce n’est plus une primaire, c’est une équipe de foot ! », ne n’est d’ailleurs pas privé d’ironiser ce lundi sur France Info Jean-Christophe Cambadélis, le premier secrétaire du Parti socialiste.

Est ce que cela ne fait pas un peu beaucoup ? Sur RFI ce lundi matin, le président du Comité d’organisation de la primaire, Thierry Solère, (député LR des Hauts-de-Seine) le concède : oui, « c’est beaucoup ». Mais « je veux rassurer poursuit-il, ce n’est pas parce qu’on dit qu’on sera candidat qu’on le sera vraiment ».

Pour limiter les ambitions de certains des alignés au départ, Thierry Solère compte sur les règles du scrutin. Des règles, souligne-t-il, plus strictes que celles élaborées par le PS en son temps. Chaque candidat à la primaire devra ainsi recueillir pléthore de parrainages : au moins 20 parlementaires + au moins 2.500 adhérents + 250 élus répartis sur un minimum de 30 départements.

Vous voyez, conclut le député sur RFI, être candidat à la primaire, « ce n’est pas facile ». Voire… Ce qui risque de ne pas être facile non plus, c’est quand les déboutés lui tomberont dessus en criant au déni de démocratie ! Et l’on imagine déjà resurgir le spectre de 2012, quand l’affrontement Fillon-Copé pour la tête de l’UMP avait donné lieu à un incroyable psychodrame. On espère pour Les Républicains que la Cocoe est aussi prête que les postulants…

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