Déchéance de nationalité : "Ce qui compte vraiment, c'est le vote du texte", justifie un absentéiste

Le député Les Républicains de Seine-Maritime Edouard Philippe, qui fait partie des nombreux absentéistes qui ont boudé lundi soir le vote de l’article 1 de la révision constitutionnelle, assume parfaitement sa position.

Quel intérêt, quand on a été élu député, de voter article par article la révision constitutionnelle, quand on peut se pointer à la fin des débats pour voter sur l’ensemble du texte ? Aucun, estime en substance l’édile Les Républicains (LR) de Seine-Maritime Edouard Philippe, interrogé ce mercredi matin sur Europe 1 sur l’absentéisme des parlementaires lundi au moment de voter l’article 1 de la réforme constitutionnelle, qui inscrit l’état d’urgence dans la loi fondamentale.

« Ce qui compte vraiment, c’est le vote du texte », a déclaré Edouard Philippe. Ainsi a-t-il non seulement séché, dans la soirée de ce lundi 9 février, le vote de l’article 1 de la révision constitutionnelle tant décriée, mais il n’hésite pas à aller s’en vanter dans les médias. Et ce, au sujet de ce qui sera l’un des moments parlementaires les plus forts de l’année et quand bien même les articles en question visent, chacun, à graver dans le marbre des propositions contestées y compris par son camp.

Mais les possibles atteintes aux libertés publiques engendrées par la question de l’état d’urgence ne semblent finalement pas beaucoup inquiéter Edouard Philippe. Ni ses camarades des Républicains, d’ailleurs, massivement absents lors du vote. Seuls dix d’entre eux, sur 196, étaient en effet présents lundi soir : Jean-Claude Bouchet (Vaucluse), Bernard Debré (Paris), Serge Grouard (Loiret), Pierre Lellouche (Paris), Gilles Lurton (Ille-et-Vilaine), Philippe Armand Martin (Marne), Guy Teissier (Bouches-du-Rhône), Éric Ciotti (Alpes-Maritimes), Georges Fenech (Rhône) et Guillaume Larrivé (Yonne).

Dans Le Parisien du jour, un député « un peu gêné » et cité anonymement avance une autre explication : « Le lundi soir (les élus) rentrent de leur circonscription où ils ont passé le week-end, ce n’est pas un jour de grande affluence… » Edouard Philippe, lui, ne dispose guère de cette excuse étant donné le temps de trajet Normandie-Paris mais il a déjà prévenu sur Public Sénat, en vue du Congrès : « Je n’ai pas pris mon billet de train pour aller à Versailles« . Donc en fait, même le vote final du texte ne compte pas…

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