Le parti chevènementiste a investi dimanche son candidat pour l’élection présidentielle.
C’est au Cabaret sauvage, à Paris, que Bastien Faudot a été officiellement investi par le Mouvement républicain et citoyen (MRC) dimanche 7 février. Ce diplômé en philosophie de 37 ans, conseiller départemental du Territoire de Belfort, sera le candidat du parti fondé par Jean-Pierre Chevènement – qui en a claqué la porte depuis. « Il manque une voix qui porte la Nation à gauche. Les autres gauches ont décidé depuis une trentaine d’années de congédier la Nation comme espace politique pertinent. Or, il n’y a pas de politique sans territoire politique. C’est le sens de la candidature du MRC à la présidentielle », explique-t-il dans le quotidien L’Opinion.
Le MRC n’a pas présenté de candidat à la présidentielle depuis 2002 avec Jean-Pierre Chevènement. La candidature de Bastien Faudot ne risquerait-elle pas d’éparpiller les voix de gauche, l’empêchant d’accéder au second tour, comme Lionel Jospin en 2002. « Ah, le spectre du 21 avril 2002 ! Je vais vous dire une chose : si la gauche n’est pas capable d’entendre le discours que je porterai, elle ne sera pas au second tour« , rétorque Bastien Faudot. « Le fond du problème, ce n’est pas de se rassembler à tout prix et donc à n’importe quel prix, mais de savoir comment fait la gauche pour reconquérir les jeunes et les classes populaires, qui sont tentés par l’abstention et le vote Front national. »
Si le parti se met dès maintenant en ordre de bataille, c’est parce que son candidat est conscient d’avoir un déficit de notoriété à combler. D’autant qu’il doit dès à présent se mettre en quête des 500 parrainages d’élus indispensables pour se présenter en 2017. « Je suis confiant. On a un socle de 200 à 250 élus », glisse Bastien Faudot au Parisien. La chasse commence.
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