Aucun ministre pour débattre dans DPDA : Sarkozy s'en donne à coeur joie

Les membres du gouvernement n’ont pas été autorisés à débattre face à lui ce jeudi soir dans l’émission de David Pujadas sur France 2… de quoi offrir un boulevard à Nicolas Sarkozy, qui ne s’est pas privé pas de les faire passer pour des couards.

Le décompte des refus a alimenté le feuilleton ces deux derniers jours : aucun ministre n’a été autorisé à débattre face à Nicolas Sarkozy dans Des paroles et des actes ce jeudi soir sur France 2. « Nous avons considéré que si l’émission cherche un débatteur, elle doit alors se tourner vers le Parti socialiste. Les membres du gouvernement sont au travail », a voulu trancher l’Elysée après l’abandon de plusieurs noms. Emmanuel Macron, Christiane Taubira (qui n’est – faut-il le rappeler – plus au gouvernement depuis peu), Marisol Touraine puis Jean-Marie Le Guen ont tour à tour failli… avant de décliner. Résultat, à peine quelques minutes après son arrivée en plateau, Nicolas Sarkozy profite du boulevard qui lui est offert pour se payer le gouvernement, avec une cruelle énumération :

« Vous m’avez proposé de débattre avec monsieur Macron, j’aurais été très heureux de parler avec lui de politque économique de la France. Il a pas voulu. Ensuite vous m’avez proposé madame Taubira, j’aurais été très heureux de parler d’une politique pénale que je combats sur chaque millimètre avec madame Taubira. (…) Ensuite vous m’avez proposé madame Touraine, j’aurais été ravi de débattre avec madame Touraine de cette invraisemblable politique de santé (…).

Les Français ont le droit de savoir ce qu’il en est. Ensuite vous m’avez dit : ‘bon madame Touraine, monsieur Macron, madame Taubira… et si on vous trouvait monsieur Le Guen ?’ Je vous ai dit : ‘Monsieur Le Guen, je le respecte, je ne sais pas de quoi nous allons débattre mais d’accord’. Et c’était non.

Dois-je en conclure que nous sommes la seule démocratie au monde où les responsables gouvernementaux considèrent qu’il n’est pas de leur devoir de débattre avec le président de la première formation politique du pays ? »

L’ancien président de la République en ferait presque oublier que lui aussi a refusé plusieurs débatteurs, comme Jean-Christophe Cambadélis et Robert Badinter. Lui qui a réponse à tout rétorquera qu’il ne « voit pas » quel débat il aurait pu avoir avec l’ancien garde des Sceaux. Quant au pemier secrétaire du PS, celui pour qui il a l’habitude d’afficher son mépris, il trouve là aussi une parade, même bancale : 

« Pourquoi débattre avec lui alors que j’ai compris, à l’aune de ses dernières déclarations, qu’il ne partageait pas l’ambition de la réforme constitutionnelle et alors que lui-même n’applique pas la politique du gouvernement ? »

Peu importe la faiblesse de l’argument, le coup est déjà porté pour François Hollande et son gouvernement, accusés de couardise. Resteront six Français pour tenter de lui apporter un peu de contradiction durant toute l’émission.

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