Exode chez EELV, la suite : Pascal Durand quitte le parti pour Nicolas Hulot

Pascal Durand, ancien secrétaire national d’EELV, vient d’annoncer qu’il quittait le parti pour rejoindre Nicolas Hulot. Reste à savoir pour quoi faire…

Et un de plus. Le député européen Pascal Durand annonce qu’il quitte Europe-Ecologie-Les-Verts (EELV), dont il fut tout de même le secrétaire national de 2012 à 2013. « Je ne reprends pas ma carte et je ne la reprendrai pas », a-t-il ainsi confié lundi soir au Parisien.fr. Tout en tenant à se démarquer clairement de ses ex-camarades qui étaient partis avec fracas à la sortie de l’été 2015 : « Je ne suis pas contre EELV, mais je laisse le parti gérer ses problèmes, ça ne m’intéresse plus, je veux me focaliser sur autre chose ».

Une « autre chose » qui répond au nom de Nicolas Hulot. « J’ai revu Nicolas, et je suis dans le même état d’esprit que lui. Il faut redynamiser le débat et l’écologie, et cela ne peut pas se faire à l’intérieur des partis ou dans une primaire », explique-t-il. Pascal Durand renoue ainsi avec ses vieilles amours : il était en effet le directeur de campagne de l’ex-animateur de TF1 durant la primaire écolo l’opposant à Eva Joly en 2011. Passer outre les partis, étrange confidence alors que les demandes de primaire de toute la gauche, écologiste compris, affleurent de toute part… Durand et Hulot, avec leur compagnon de longue date Jean-Paul Besset, cèdent-ils à ce virus qu’ont récemment attrapé les écologistes français, qui leur fait multiplier les formations politiques groupusculaires ?

Ainsi François de Rugy, qui a claqué la porte d’EELV fin août 2015 pour cause de « dérive gauchiste » du parti, suivi de près par un Jean-Vincent Placé qui voyait s’évanouir l’espoir d’un maroquin ministériel, ont eux aussi créé leur petite formation. Le premier s’est bombardé à la tête du parti « Ecologiste ! », formation intégrée dans l’Union des Démocrates et des Ecologistes (UDE), dont Jean-Vincent Placé est le président. Une confédération qui, avec sa petite quarantaine d’élus, ressemble aujourd’hui plus à une salle d’attente pour le prochain remaniement qu’à un véritable mouvement politique. 

De son côté, Barbara Pompili, co-présidente du groupe écologiste à l’Assemblée nationale, qui s’est elle aussi fait la malle d’EELV le 30 septembre dernier, vient d’annoncer la création de son propre mouvement, pompeusement baptisé « Nouvelle Ere ». Sur le plateau de France 3 Picardie, elle a déclaré qu’« Europe Ecologie-Les Verts ne représente même plus tous les écologistes. Il y a plein d’écologistes, dont je suis, qui ne se sentent pas représentés dans ce parti qui est en train de se replier sur une attitude très sectaire, très protestataire, dans un refus de tout. Mais à un moment, si on veut avancer, il faut construire. Et si on veut construire, il faut être capable de travailler avec tout le monde et notamment avec des gens avec qui on n’est pas d’accord » . Au passage, elle ne dit pas comment un énième parti peut remplir cet objectif.

Toujours prêt à critiquer les « logiques partisanes », les écologistes paraissent donc incapables de s’en défaire une fois lâchés dans la nature, entretenant une guerre des chappelles très IIIème République dont on ne voit pas comment elle fait progresser l’écologie. Durand, Hulot et Besset feront-ils mieux ?

 

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