"Le Supplément" contre-attaque sur Barakacity : "Najat Vallaud-Belkacem savait"

L’émission d’Ali Baddou est revenue ce dimanche sur la polémique suscitée la semaine dernière par le face-à-face sur son plateau entre Idriss Sihamedi, dirigeant de l’association islamiste Barakacity, et la ministre de l’Education Najat Vallaud-Belkacem…

La ministre de l’Education a-t-elle été prise au piège d’une “mise en scène” sur le plateau du “Supplément” la semaine dernière ? C’est la défense adoptée par Najat Vallaud-Belkacem, après que le minimalisme de sa réaction face aux propos inacceptables tenus devant elle par le dirigeant d’une association islamiste, Idriss Sihamedi, a été pointé, notamment par Marianne.

Alors qu’Idriss Sihamedi, tout en se revendiquant comme un “musulman normal”, avait affirmé “Je ne serre pas la main aux femmes » et s’était montré bien en peine de condamner les exactions de l’Etat islamique en Syrie (où son association Barakacity intervient), la ministre avait été invitée à réagir. Après avoir décliné dans un premier temps, elle avait simplement déclaré : “Je crois que c’est une association qui porte une façon de voir les choses qui n’est pas la mienne, à laquelle je ne souscris pas et qui me met aussi mal à l’aise, honnêtement, sur votre plateau, et donc je n’ajouterai rien.

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Devant la polémique, Najat Vallaud-Belkacem a réassuré de son indignation lundi sur Facebook, avant de se défendre à nouveau mardi à l’Assemblée, en ces termes : “Ma règle est simple : on ne débat pas contre les ennemis de la République, on les combat (…) Mon combat est total, il exclut tout dialogue artificiel et toute mise en scène, je regrette qu’on lui ait offert une tribune. “Mise en scène” : l’accusation à l’endroit de l’émission est directe.

Une semaine après la fameuse séquence, “Le Supplément” de ce dimanche 31 janvier a donc souhaité répondre à la ministre, en réfutant toute mise en scène :

Pour la ministre nous avons voulu faire du buzz et la piéger avec une mise en scène en invitant un homme dont elle ignorait tout. Pourtant, 24 heures avant l’enregistrement, nous avons averti Najat-Vallaud-Belkacem par écrit du contenu de l’émission. D’ailleurs, selon nos informations, un conseiller de son cabinet a été chargé de faire des recherches sur cette association… Elle sait donc qu’Idriss Sihamedi sera présent et qu’un reportage sera consacré au jeune humanitaire Moussa et à l’ONG qui l’emploie, Barakacity”.

Contrairement à ce qu’elle a pu laisser entendre, Najat Vallaud-Belkacem n’a donc pas été prise de court… Sur le plateau, l’animateur du « Supplément » achève de dédouaner son émission en répondant à la question : “Fallait-il inviter Idriss Sihamedi ? Notre réponse est oui, évidemment oui, tout simplement parce que nous avons la conviction que notre travail ne se pratique pas en se voilant les yeux, et nous continuerons a recevoir des hommes et des femmes dont les convictions peuvent heurter après avoir rappelé le contexte mis en perspective, posé les questions… Il en va de la connaissance de notre pays et de la qualité du débat démocratique”.

Finalement, preuve que sa courte retraite lui aura bien porté conseil, c’est Jean-François Copé, invité ce dimanche, qui ramènera un peu d’équilibre dans cette séquence : “Juste, bien sûr que comme beaucoup, je pense que la réaction de la ministre n’a pas été suffisamment vive. Mais je pense qu’il faut faire attention et ne pas se tromper de polémique, le sujet ce n’est pas la ministre, le sujet c’est ce monsieur … il est absolument indispensable (que dans les médias) soient aussi invités des gens qui parlent de l’islam autrement (…) car notre principal ennemi aujourd’hui c’est l’ignorance, et c’est ça qu’il faut combattre.” On ne peut que plussoyer.

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