[PHOTOS] Dans Calais, cité abandonnée

C’est l’histoire d’un double abandon. Celui de milliers de migrants qui s’entassent dans des conditions indignes. Mais aussi celui des Calaisiens, dont la vie a basculé dans un quotidien ahurissant, le drame humanitaire s’invitant dans les cafés, les hôtels, modifiant les paysages, et secouant les nuits… Une population souvent exemplaire, amoureuse de son coin de paradis, mais dont le ras-le-bol est entré, pour certains, dans une dangereuse ébullition. Un reportage d’Aimée Thirion pour Marianne.

A tous niveaux, Calais sature. Environ 4.000 migrants, venus majoritairement d’Afrique de l’Est, du Moyen-Orient et d’Afghanistan, vivent dans la « Jungle » de la ville, considérée comme le plus grand bidonville de France, dans l’espoir d’atteindre l’Angleterre, leur eldorado. Samedi 23 janvier, 2.000 personnes ont manifesté pour « exprimer leur solidarité » avec les migrants et exiger « des conditions d’accueil dignes ». Le lendemain, 2.000 manifestants ont de nouveau battu le pavé dans le centre-ville à l’appel des socio-professionnels pour « soutenir les emplois » et réclamer à nouveau un « moratoire fiscal » pour les entreprises de la région, en raison d' »une forte baisse de l’activité » due à la crise migratoire. Calais se sent seule.

>>> Retrouvez notre enquête « Dans Calais, cité abandonnée » dans le numéro de Marianne en kiosques.

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