Les représentants corses sont de visite en France, ce "pays ami"

À quelques heures de leur entrevue prévue aujourd’hui à 17h30 avec le Premier ministre à Matignon, les nouveaux représentants des institutions corses, les nationalistes Jean-Guy Talamoni et Gilles Simeoni, se sont offerts des sorties remarquées sur leurs rapports politiques et intimes avec la France.

C’est peu de dire que la visite des représentants des institutions corses à Paris de ce lundi 18 octobre ne passe pas inaperçue. Sur les ondes de France Info ce matin, le fraîchement élu président de l’assemblée de Corse Jean-Guy Talamoni a donné sa vision des liens entre la France et la Corse : « La France est un pays ami. Beaucoup de gens savent que notre démarche n’est pas anti-française, c’est une démarche pour être nous-même, ce que nous n’avons jamais cessé d’être, une Nation ».

Le nationaliste, élu le 13 décembre dernier à la tête de l’assemblée de Corse, avait déjà fait s’étrangler les républicains de tous bords en prononçant son discours d’investiture du 17 décembre en langue corse.

Amnistie, Colonna compris

Dans la même interview, Jean-Guy Talamoni a répété qu’il demanderait l’amnistie pour les « prisonniers politiques corses » au Premier ministre. Y compris pour Yvan Colonna, condamné à perpétuité pour l’assassinat du préfet de Corse Claude Erignac en 1998 : « Indépendamment du point de vue que l’on peut avoir sur cet acte, il est évident que c’est un acte politique. (…) L’ensemble des nationalistes réclament l’amnistie pour l’ensemble des faits politiques ».

Corse avant d’être Français

« La question est d’instaurer des relations apaisées entre la Corse et Paris », a ajouté Jean-Guy Talamoni. Pas gagné, d’autant que le nouveau président du Conseil exécutif corse Gilles Simeoni en remettait une couche un peu plus tard sur BFMTV en déclarant : « Je suis sans doute Corse avant d’être Français » et « Oui bien sûr, il existe un peuple corse », en référence au « il n’y a qu’un seul peuple français » de Manuel Valls.

Le nouvel édile a également tenu à préciser : « Je ne suis pas indépendantiste, je suis autonomisme ».

Des subtilités au sujet desquelles Manuel Valls sera sans doute ravi de débattre cet après-midi à Matignon, à 17h30. Un entretien qui devrait se tenir en français.

 

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