Cumul des mandats : Darmanin flingue le "Superman" Wauquiez

Gérald Darmanin, qui a démissionné de l’Assemblée nationale après avoir été élu conseiller régional dans le Nord-Pas-de-Calais-Picardie, ironise sur la « force physique » du nouveau président de la région Auvergne-Rhône-Alpes qui, lui, a choisi de garder son mandat de député.

Laurent Wauquiez s’assume : oui, il est cumulard. Elu président de la grande région Auvergne-Rhône-Alpes, l’ancien ministre endosse sans complexe ses nouvelles fonctions tout en gardant son mandat de député Les Républicains (LR) de la Haute-Loire. « Je pense que c’est important que les parlementaires gardent un ancrage local », justifiait-il sur BFMTV deux jours après le second tour des régionales, en décembre. L’un de ses ex-collègues à l’Assemblée nationale, Gérald Darmanin, ne partage pas cette analyse. Lui-même élu conseiller régional sur la liste de Xavier Bertrand dans le Nord-Pas-de-Calais-Picardie, celui qui est également maire de Tourcoing (Nord) a choisi de quitter l’Hémicycle. Et il ne s’est pas privé de faire la leçon à son camarade de parti, ce mercredi matin sur France Inter.

« Il pouvait rester conseiller municipal de sa ville, il aurait gardé un ancrage local avec le terrain », a d’abord suggéré Gérald Darmanin. Avant d’ironiser : « Il me semble que lorsqu’on a des grandes responsabilités, notamment lorsqu’on est président de région, notamment la deuxième région de France, rester parlementaire me paraît relever de Superman. Mais tant mieux ! Je n’ai pas la même force physique, manifestement, que Laurent Wauquiez… »

Ce n’est pas vraiment un hasard si Gérald Darmanin cible Laurent Wauquiez, soutien fidèle de Nicolas Sarkozy, qui vient de l’adouber numéro deux du parti à la place de NKM. Depuis quelques jours, le maire de Tourcoing multiplie en effet les charges contre l’ex-chef de l’Etat. « Il faut qu’il change d’entourage et de méthode », avertissait-il la semaine dernière dans La Voix du Nord. Rebelote ce mercredi matin : « J’ai essayé de lui dire, mais très modestement, sans leçon de morale, qu’il y avait une différence fondamentale entre ce qu’il pensait, ce que son entourage pensait être sa popularité, et ce qui était celle constatée dans le peuple de France ». Autre critique de Gérard Darmanin : « Le droit d’inventaire que je réclamais en juin 2012 lorsque j’ai été élu mériterait d’être fait par Nicolas Sarkozy et par toute la droite ». Chez les sarkozystes, on appréciera sûrement la franchise de celui qui a été porte-parole de l’ancien chef de l’Etat, pas plus tard qu’en 2014.

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