Quand une habitante du "9-3" dénonce le clientélisme des élus

Dans son numéro en vente cette semaine, Marianne publie un long reportage sur cet « islamisme ordinaire » profondément implanté dans le département de Seine-Saint-Denis. Une radicalisation d’une partie de cette jeunesse rendue possible, entre autres, par l’instrumentalisation du communautarisme de certains élus locaux à des fins électorales.

C’est un coup de gueule salutaire que pousse cette habitante du département de Seine-Saint-Denis. Dans un reportage publié dans les colonnes de Marianne en kiosques cette semaine sur cet « islamisme ordinaire » du 93, Sonia – dont le prénom a été modifié à sa demande – ne décolère pas de l’attitude de certains élus. « Nos maires prêtent des équipements aux « salafs », ils les subventionnent au travers d’associations fantoches », peste-t-elle. Cette résidente de Drancy pointe l’attitude des responsables politiques vis-à-vis des jeunes générations. « Ils ne se parlent pas, jusqu’au jour des élections. On voit alors les politiques faire appel aux jeunes, qui se retrouvent à tracter pour un gars qu’ils ne connaissent même pas. Et une fois les élections passées, plus rien ! », s’énerve-t-elle. Et d’affirmer : « C’est du pain bénit pour les islamistes », ces derniers n’ayant plus qu’à aller serrer des mains, jouer le rôle de grand frère et « leur bourrer le mou sur le mode : « Vous avez vu comme on vous balade, vous n’êtes bons qu’à faire le sale boulot pendant qu’ils se la coulent douce » », conclue-t-elle. Une colère froide d’autant plus forte que Samy Amimour, l’un des tueurs du Bataclan, a grandi à Drancy.

Au lendemain des attentats de Charlie Hebdo, Jérôme Guedj, alors Président du Conseil Général de l’Essonne, appelait déjà à « en finir avec les complaisances locales avec la laïcité pour éviter des conflits », expliquait-il à Marianne. Lui même avait décidé de scruter à la loupe toutes les associations qu’il finançait « pour être sûr qu’elles sont irréprochables » ou bien réexaminer le profil des éducateurs payés par le Conseil Général.

Des pratiques douteuses à l’égard de représentants communautaires ou des petits frappes de cités qui peuvent parfois se retourner contre leurs auteurs. Comme par exemple, l’indéboulonnable Serge Dassault, propriétaire du journal Le Figaro et Sénateur de Corbeil-Essonnes, qui a vu ses arrangements lui exploser à la figure, avec la fuite de plusieurs vidéos montrant l’ancien maire parler argent et campagne électorale avec de mystérieux interlocuteurs. 

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>>> Retrouvez ce reportage dans le numéro de Marianne en kiosques vendredi 8 janvier.

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