Marine Le Pen réunira un séminaire fin janvier pour tirer le bilan des dernières élections et envisager un changement de nom du parti. « On écoutera les élus », promet le vice-président Florian Philippot. Un débat au FN, c’est nouveau.
Ce ne sera pas un bureau politique ordinaire, comme celui convoqué pour lundi prochain, où on expédie les affaires courantes, mais un véritable séminaire, événement rare au Front National. La réunion se tiendra fin janvier, mais « la liste des participants n’est pas encore fixée, précise Florian Philippot, vice président. La présidente n’a pas encore définitivement arrêté son choix ». Et, autre événement rare dans les instances du parti frontiste, on y débattra. « On écoutera les élus », promet le vice président, conseiller très écouté de Marine Le Pen. L’éventualité d’un changement de nom du parti fondé en 1972 par Jean-Marie Le Pen y sera évoqué. « C’est un sujet parmi les autres, confirme encore Florian Philippot, mais ce n’est pas le seul. C’est important mais pas capital. Il faut que le changement, s’il a lieu, ajoute quelque chose à notre propos politique. S’il doit permettre à de nouveaux électeurs de nous rejoindre en dépassant une sorte de blocage politique, alors il faudrait le faire, sinon ça n’aurait pas de sens. Nous devons mobiliser pour le second tour, voilà notre objectif pour gagner.»
Car, selon Florian Philippot, l’objet principal de ce séminaire est de tirer un bilan des dernières élections régionales, qui n’ont pas permis au FN de remporter la moindre région. Malgré des scores jamais atteints au premier tour, dans le Nord, en Paca, et même dans l’Est et dans le Languedoc. « J’ai un peu réfléchi à la question, poursuit le conseiller de la présidente. Nous devons faire comprendre aux électeurs que nous sommes le parti de la paix et de la concorde. Nous ne jetons pas de l’huile sur le feu, contrairement aux autres quand ils vont tenter dans des aventures militaires, en Libye par exemple. Nous sommes pour le rassemblement des Français. »
Le Parti de la concorde ? C’est pas gagné. Notamment pour qui se souvient des propos de campagne électorale à l’occasion des régionales, quand Marion Maréchal Le Pen, candidate en PACA, enjoignait les musulmans de se soumettre aux valeurs chrétiennes pour s’intégrer.
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