Jeune et Jolie: passes mineures

Jeune et Jolie: passes mineures
Eclectique et fécond (un film par an depuis quinze ans), François Ozon se montre parfois en surrégime dans le registre de la comédie (Huit femmes, Potiche), mais se révèle autrement subtil et troublant lorsqu’il explore des territoires plus obscurs. C’est le cas avec Jeune et jolie, l’histoire d’une lycéenne de 17 ans qui se prostitue. Résumée à son sujet, on peut tout craindre du traitement de cette dérive adolescente, complaisance ou trivialité.

Mais non, on est chez Ozon, jamais complaisant, jamais trivial, offrant toujours aux actrices un espace de jeu valorisant. C’est donc avec une étrange et permanente élégance, rythmée par la mélancolie intemporelle de quatre chansons de Françoise Hardy, qu’il raconte quatre saisons dans la jeune vie de la jolie Isabelle, (Léa pour ses « clients »), à qui Marine Vacth, bourgeon de femme trop tôt épanoui, donne une présence à la fois désarmée et impérieuse.

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