Simone Weil. Se battre toujours. Même contre soi

Marxiste, puis catholique et mystique, ouvrière à la chaîne et engagée dans la guerre d’Espagne, la philosophe a toujours eu à cœur de se remettre en question en permanence, luttant contre ses propres certitudes.

Simone Weil. Se battre toujours. Même contre soi
L’unique patrie de Simone Weil, c’est la croix. Celle du crucifié, bien sûr, devant laquelle elle s’agenouilla pour la première fois en 1937, à Assise. Mais la croix ne se résume pas au visage du Christ : figure géométrique, elle symbolise la jonction de deux plans ; l’un, horizontal, correspondant au monde physique, sensible, social ; l’autre, vertical, image de la transcendance et de l’ineffable. La croix, dans la pensée weilienne, est aussi le « lieu » où peut se vivre la plus vertigineuse expérience de l’intelligence : penser la parenté des contraires et, transcendant les oppositions apparentes, accéder à l’harmonie née de leur corrélation.

Ainsi, avant même de se découvrir chrétienne, engagée dès les années 30 dans l…

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