Pour changer la société, l'Europe n'est pas un frein mais un socle
Ainsi la cause serait entendue. L’échec de l’euro et sa probable dislocation dans les années qui viennent ne laisseraient plus aux progressistes européens qu’une option : anticiper la venue de la crise et dès à présent revenir sur le terrain de la nation, là où la communauté politique et la souveraineté démocratique ont conservé un sens. Cette analyse gagne du terrain à gauche de la gauche, comme en témoigne l’interview croisée de Frédéric Lordon et Emmanuel Todd dans
Marianne, parue le 28 juin 2013.
Pour Lordon et Todd, l’euro et la BCE sont devenus de purs outils de la domination de l’Allemagne sur l’Europe. Etouffés par une politique monétaire obsessionnelle de stabilité, menacés d’une crise sociale catastrophique, la France et les autres pays du Sud européen n’auraient plus d’autre choix que faire défection le plus vite possible pour retrouver des marges de manœuvre économiques et politiques. Et, au bout du compte, sauver l…
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