Dans la foulée de la chute de Nicolas Sarkozy au soir du premier tour de la primaire à droite ce dimanche, Rachida Dati a annoncé son soutien au grand favori, François Fillon. Lequel n’a certainement pas oublié les sorties cinglantes dont son ex-ministre de la Justice l’a régulièrement gratifié depuis quatre ans…
« J’ai toujours été légitimiste ». C’est avec cet argument que l’eurodéputée Rachida Dati, sarkozyste s’il en est, a annoncé après le premier tour de la primaire à droite son intention de vote dimanche prochain : « Je voterai François Fillon ». Et le moins que l’on puisse dire, c’est qu’il a dû en coûter à l’ancienne garde des Sceaux de s’aligner avec Nicolas Sarkozy derrière son ex-Premier ministre, tant leurs relations depuis plusieurs années sont exécrables…
Tout dégénère dès le printemps 2012, quand la maire du VIIe arrondissement de Paris menace de se présenter pour les législatives face à François Fillon, parachuté dans la 2e circonscription de la capitale dont elle s’estime la candidate naturelle. Dénonçant un « pantouflage » qui « nuit à la campagne de Nicolas Sarkozy », elle accuse entre autres le chef du gouvernement d’avoir fait recruter le fils de Jean Tiberi au ministère des Finances pour s’assurer son soutien : « J’attendais du Premier ministre beaucoup plus d’élégance, beaucoup plus de courage ».
« Fillon investi à Paris : une candidature de pantouflage ! » – RTL.fr http://t.co/rQPcMZ2N
— Rachida Dati ن (@datirachida) 13 janvier 2012
Fin 2012, celle qui s’est placée derrière Jean-François Copé dans la bataille qui l’oppose à François Fillon pour la tête de l’UMP, ne ménage pas plus ses attaques. « Déloyal », « désagréable », « ingrat », « mal élevé », lâche-t-elle à l’endroit de l’ancien Premier ministre, coupable alors d’avoir pointé le fait qu’après le départ de Nicolas Sarkozy, il n’y avait pas de leader naturel du parti.
Deux ans plus tard, Rachida Dati n’a rien oublié. Cette fois, l’ancienne ministre est mise en cause par un article du Canard enchaîné révélant que l’UMP lui a remboursé des factures de téléphone délirantes. Dénonçant des « méthodes de voyou » dans un tweet où elle fustige « la théorie de la « bonne apparence » dont se sert allègrement @francoisfillon », elle finit par lâcher, toujours sur Twitter : « Ce n’est pas de ma faute, ni celle de quiconque, si @francoisfillon a accepté d’être humilié pendant 5 ans par Nicolas Sarkozy ! » Aujourd’hui, la voilà donc prête à son tour à prendre sa part d’humiliation…
Mais la théorie de la « bonne apparence » dont se sert allègrement @francoisfillon n’autorise pas tout, y compris des méthodes de voyous!
— Rachida Dati ن (@datirachida) 9 juillet 2014
Ce n’est pas de ma faute, ni celle de quiconque, si @francoisfillon a accepté d’être humilié pendant 5 ans par Nicolas Sarkozy !
— Rachida Dati ن (@datirachida) 9 juillet 2014
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