Ce samedi soir, le centre d’hébergement d’urgence du 16e arrondissement a une nouvelle fois été la cible d’actes de vandalisme. Inauguré le même jour, le bâtiment continue de susciter la colère de riverains furieux d’expérimenter une mixité sociale à marche forcée.
Les statistiques de la délinquance risquent bien de s’envoler dans le 16e arrondissement de Paris. Non pas à cause des personnes sans domicile fixe accueillies au centre d’hébergement d’urgence inauguré ce samedi 5 novembre par Anne Hidalgo et Emmanuelle Cosse, comme le craignent certains riverains. Ce qui risque de faire grimper les statistiques policières, ce sont les dégradations volontaires que le bâtiment subit depuis plusieurs mois, en écho à la grogne parfois très violente des voisins opposés au projet. Dernier avatar en date : une nouvelle tentative d’incendie de la structure, ce samedi 5 novembre au soir. « Les individus auraient jeté des produits inflammables et tenté de mettre le feu sur le centre pour sans abri partiellement occupé », écrivait ce dimanche matin sur son compte Twitter le conseiller municipal PS Thomas Lauret :
#Paris16e Les individus auraient jeté des produits inflammables et tenté de mettre le feu sur le centre pour sans abri partiellement occupé pic.twitter.com/7jdGWegiMk
— Thomas Lauret (@ThomasLauret16) 6 novembre 2016
L’intervention des équipes de secours a permis d’éviter le pire :
Heureusement, l’équipe de sécurité a pu maîtriser le feu, les pompiers et la police sont intervenus. Les individus ont pris la fuite#Paris16 pic.twitter.com/Bv4AtX1zj8
— Thomas Lauret (@ThomasLauret16) 6 novembre 2016
Dans la nuit du 16 au 17 octobre déjà, le bâtiment, démontable et paré de boiseries, avait subi un incendie d’origine criminelle. Installé au coeur du très chic 16e arrondissement de la capitale, à la lisière du bois de Boulogne, ce centre d’hébergement a vocation à recevoir des personnes sans abri, dans la limite de sa capacité de 200 places ; il n’est pas destiné à recevoir des migrants. Un épouvantail encore plus repoussant pour les riverains mobilisés contre l’initiative de la mairie de Paris, vue comme une provocation dans cet arrondissement peu concerné par la mixité sociale.
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