Le CSA s’y mêle. L’autorité de régulation audiovisuelle a rencontré les dirigeants d’iTélé le 20 octobre et a fustigé leur gestion de la crise et du « cas » Morandini dans un communiqué.
La critique est implicite mais bien claire : dans un communiqué publié le 20 octobre, le Conseil supérieur de l’audiovisuel – cette autorité de régulation que l’on a l’habitude d’entendre lorsque des programmes suscitent l’indignation ou pour faire respecter les temps de parole lors d’élections – sermonne les dirigeants d’iTélé, la chaîne d’information en continu filiale de Canal +.
Voici le contenu du communiqué en question :
« À sa demande, le Conseil supérieur de l’audiovisuel a reçu les responsables du Groupe Canal+.
Il a manifesté sa vive préoccupation quant à la pérennité de la chaîne I-Télé, pour le développement de l’information en continu.
Le CSA a insisté sur la disproportion entre les enjeux liés à l’avenir de cette chaîne qui suppose un engagement au service d’un projet collectif clair et ceux propres à la situation individuelle d’une personnalité des médias. »
Une intervention faite alors que les salariés de la chaîne ont reconduit leur mouvement de grève pour le quatrième jour consécutif et alors que Jean-Marc Morandini, au coeur de la crise actuelle qui secoue la chaîne, continue de présenter son émission média, tout sourire. Les annonceurs, eux, ne s’y sont pas trompés. Selon le Figaro, plusieurs d’entre eux ont contacté la régie publicitaire de la chaîne pour ne plus apparaître durant le créneau réservé à l’animateur. Les coupures pub du « Morandini Live » sont ainsi comblées par des spots de promotion interne.
En réaction, Maxime Saada, le directeur général de Canal + a annoncé le maintien à l’antenne de l’animateur controversé… tout en le changeant d’horaire. Morandini officierait à 9h au lieu de 18h à partir du lundi 24 octobre. Sans que cela ne change quoi que ce soit au fond du problème.
Selon Europe 1, la mise en cause du CSA aurait permis aux représentants syndicaux d’entamer un dialogue avec la direction lors d’une réunion le 20 octobre. Ils y ont fait part de leurs revendications précises : le départ de l’animateur mis en examen pour « corruption de mineur aggravée » mais également davantage de moyens pour la chaîne, un problème soulevé par la rédaction bien avant l’affaire Morandini et qui avait déjà provoqué un mouvement de grève avant l’été.
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