Les hôpitaux parisiens ont perdu quelque 80 millions d'euros de factures impayées !

Selon un rapport confidentiel de la chambre régionale des comptes révélé par le Canard enchaîné ce 5 octobre, l’AP-HP a laissé filer pour 80 millions d’euros de factures… à cause d’un changement de système informatique en 2011 !

C’est ce qui s’appelle laisser l’argent s’envoler par les fenêtres. Le Canard enchaîné révèle ce 5 octobre la bourde hallucinante de l’Assistance publique-Hôpitaux de Paris (AP-HP) qui, selon un rappport confidentiel de la chambre régionale des comptes, a *perdu* quelque 80 millions d’euros dans sa gestion entre 2010 et 2014 !

Le fautif se trouverait être un changement de système informatique en 2011, qui aurait laissé filer les informations nécessaires pour facturer et relancer les patients qui ne s’étaient pas encore acquittés de leurs dettes. Résultats, 138,5 millions de factures envolées, dont une partie « juridiquement éteinte » et l’autre – à hauteur de 80 millions – « réellement disparue« . La chambre régionale des comptes écrit que cette somme astronomique « peut être considérée comme une perte réelle et définitive pour l’établissement« . On rêve.

Et encore, à en croire le Canard, ce n’est qu’un exemple parmi les incroyables pertes de l’AP-HP. Le rapport évoque une moyenne de 45 millions de créances impayées chaque année depuis la mise en place d’un autre logiciel de gestion en 2008. 

300 000 euros annuels pour la direction générale

A côté de ces dizaines et dizaines de millions d’euros, les revenus de l’ancienne patronne de l’AP-HP de 2010 à 2013 pourraient passer inaperçus. Mais le rapport pointe également ce salaire de Mireille Faugière, venue de la SNCF et nommée par Nicolas Sarkozy. Afin de « maintenir sa rémunération antérieure« , la directrice générale a pu obtenir un surplus de 100 000 euros annuels par rapport à son précédesseur (et son successeur), soit 300 000 euros brut par an. A son départ fin 2013, elle touché une rondelette retraite chapeau de 125 000 euros brut, contre un peu plus de 25 000 euros si les indemnités de licenciement officielles avaient été suivies.

Tout cela sans compter les faramineuses dépenses en « veille« , « coaching » ou « conseils stratégiques » détaillées dans le Canard ce mercredi. Et des conseils en bonne gestion ?

 

 

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