Dans ses nouvelles pages Histoire cette semaine, « Marianne » se penche sur la bataille présidentielle de 1965. Alors que tout laisse présager une victoire de De Gaulle dès le premier tour, un certain François Mitterrand va le mettre en ballotage… et rassembler la gauche autour de lui. L’intégralité de ce récit est à retrouver dans les pages de « Marianne » en kiosques cette semaine… et voici également un petit aperçu en vidéo !
Au début de septembre 1965, à trois mois de l’élection, aucun candidat déclaré ne semble inquiéter le Général. Confinée dans l’opposition et dominée par l’influence du PCF, la gauche semble à la fois orpheline et divisée. Avant de se trouver un champion capable de défier de Gaulle, elle a longtemps été ballottée entre la quête d’un hypothétique «M. X» et de nombreux postulants éphémères. Et François Mitterrand s’apprête à annoncer sa candidature… alors que les concurrents les plus sérieux ont été éliminés les uns après les autres.
A droite d’abord, où Antoine Pinay avait bien envisagé de se présenter. Il avait les faveurs d’un patronat dont le gaullisme ne remontait pas à 1940. Il pouvait fédérer les nostalgiques de l’Algérie française et le centre partisan d’une Europe «supranationale». Mais l’homme au petit chapeau dissimulait des mœurs peu conformes à son image d’homme sage. La police fait irruption dans un établissement discret et trouve Antoine Pinay en compagnie de jeunes femmes qui ne sont pas toutes majeures. Il n’y aura ni poursuite ni publicité de cette vilaine affaire en l’échange de l’abandon de sa candidature à la présidentielle.
A gauche, c’est Pierre Mendès France, redoutable adversaire pour le candidat Charles de Gaulle, qui renonce lui aussi. Mendès France a dirigé, en 1954, un gouvernement réunissant le centre gauche et des personnalités de droite, il a mis fin à la guerre d’Indochine et ouvert le temps de la décolonisation par l’indépendance de la Tunisie. Cependant, sa probité s’accompagne d’un tempérament quelque peu ombrageux. Il reste attaché au régime parlementaire et s’est opposé à l’élection du président de la République au suffrage universel. Pierre Mendès France dispose de partisans au sein du Parti radical, de la SFIO, le PSU lui est acquis et des clubs fleurissent un peu partout, pour soutenir sa candidature. Mais il a un handicap à gauche, le Parti communiste, qui ne lui a jamais pardonné une phrase prononcée par Mendès France à l’Assemblée nationale en 1954 : «Il ne sera pas tenu compte des voix communistes.» En tout état de cause, PMF refuse obstinément de se présenter à une élection dont il condamne le principe. Il entend soutenir un candidat qui s’engage à réformer les institutions.
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