Agés de 14 et 17 ans, ils ont été interpellés ce mardi en Vendée et en Lozère. Lundi, un mineur de 16 ans avait déjà été arrêté dans la Marne.
Tel est pris qui croyait prendre. Deux adolescents de 14 et 17 ans ont été interpellés ce mardi 20 septembre en Vendée et en Lozère, dans l’enquête sur la fausse alerte qui a provoqué une vaste opération antiterroriste samedi dernier à Paris, a-t-on appris de sources proches de l’enquête, confirmant une information d’iTÉLÉ.
Ce lundi, un mineur de 16 ans, qui utilise le pseudonyme « Tylers Swatting », avait déjà été arrêté dans la Marne, soupçonné d’être l’un des deux hackers qui ont piraté la ligne téléphonique fixe de l’église Saint-Leu, dans le quartier des Halles, pour appeler les forces de l’ordre et leur faire croire qu’une prise d’otages y était en cours.
L’adolescent de 17 ans arrêté ce mardi, surnommé « Zakhaev Yamaha », pourrait être le second hacker que l’on entend sur l’appel donné aux policiers, selon une des sources.
Cet appel, passé samedi à 15h39, a déclenché une vaste opération de police, avec intervention de la Brigade de recherche et d’intervention (BRI). Le secteur avait été bouclé et des riverains évacués ou confinés. Via l’application pour smartphone SAIP (Système d’alerte et d’information aux populations), les autorités avaient même délivré un message « église – alerte attentat ». En pleine menace d’attentats et deux mois après l’assassinat d’un prêtre en pleine messe dans une église de Saint-Etienne-du-Rouvray (Seine-Maritime), cette opération des forces de l’ordre avait créé un important émoi, notamment sur les réseaux sociaux, avant que l’alerte ne soit rapidement levée.
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Les deux adolescents de 16 et 17 ans sont également « soupçonnés d’être derrière d’autres fausses alertes envoyées en septembre », a précisé une des sources. Ces interpellations rapides contrastent avec l’assurance dont les hackers de samedi ont fait preuve sur les réseaux sociaux, affirmant notamment : « On n’est pas traçable, on utilise des serveurs cryptés. On est à moins de deux heures de Paris, on n’a pas peur de la police »…
Si leur responsabilité est confirmée, les auteurs de ce canular morbide pourront être accusés de « dénonciation de crime imaginaire » et « divulgation de fausses informations afin de faire croire à une destruction dangereuse », ce qui les fait encourir deux ans de prison et 30.000 euros d’amende.
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