Un attentat à la voiture piégée a-t-il été déjoué cette semaine à Paris, près de la Cathédrale Notre-Dame ? L’enquête préliminaire, ouverte par le parquet antiterroriste de Paris suite à la découverte d’un véhicule abandonné contenant plusieurs bouteilles de gaz pleines et du gasoil dans le coffre, devra le déterminer. Trois femmes « fanatisées » ont été arrêtées le 8 septembre dans l’Essonne, dont la fille du propriétaire du véhicule. Leurs liens avec des terroristes déjà connus sont mis progressivement au jour.
Que faisait une Peugeot 607 abandonnée dimanche 4 septembre près de la cathédrale Notre-Dame à Paris, les plaques d’immatriculation enlevées, les feux de détresse allumés, avec cinq bouteilles de gaz pleines, trois bouteilles de gasoil dans le coffre et une couverture supportant des traces d’hydrocarbures ? L’interpellation de trois femmes le 8 septembre à Boussy-Saint-Antoine, dans l’Essonne, pourrait apporter des premières explications.
Si aucun système de mise à feu n’a été retrouvé, le véhicule appartient cependant à un individu anciennement connu pour des faits de prosélytisme islamiste identifié par les policiers grâce à la vignette d’assurance qui figurait sur la Peugeot. Relâché ce mardi après avoir été auditionné suite au signalement de la voiture par un employé de bar, l’homme a en revanche évoqué la radicalisation de l’une de ses filles, retrouvée jeudi parmi les trois femmes de Boussy-Saint-Antoine. « Un feuillet en langue arabe« , découvert sur l’un des sièges avant, se trouve par ailleurs en cours de traduction, confirme Le Figaro.
Deux couples originaires du Loiret ont déjà été interpellés dans le cadre des recherches. Un premier, âgé d’une vingtaine d’années et placé en garde à vue, a été arrêté dans la nuit de mercredi dans le Loiret. Un autre a été interpellé mardi, sur une aire d’autoroute près d’Orange dans le Vaucluse : il s’agit de deux individus de 29 et 34 ans, connu des services de renseignement pour appartenir à la mouvance islamiste radicale. Interceptés sur l’autoroute A7, ces derniers s’apprêtaient à rejoindre l’Espagne.
S’agit-il d’un attentat déjoué ? L’enquête préliminaire, ouverte par le parquet antiterroriste de Paris pour association de malfaiteurs terroriste criminelle devra le déterminer. « S’il s’agit d’un projet d’attentat, la méthode utilisée est très curieuse », a toutefois estimé ce jeudi une source policière citée par l’AFP.
La menace d’attentat via des voitures pigées évoquée à l’Assemblée nationale le 24 mai dernier par le directeur général de la sécurité intérieure (DGSI), Patrick Calvar, ressurgit pourtant. A l’époque, ce dernier s’était dit « persuadé » que Daech monterait « en puissance » en France, notamment à travers le recours aux « engins explosifs » et aux « véhicules piégés« . « C’est ce que nous avons connu en 1986 et 1995, il s’agit de modes opératoires classiques », avait-il alors conclu.
>> Cet article est actualisé au fur et à mesure des nouvelles informations disponibles.
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