La cote de l’ancien chef de l’Etat chute chez les sympathisants Les Républicains dans le baromètre Ipsos/“Le Point”. De quoi perturber le plan com’ bien huilé qui accompagne son annonce de candidature et la sortie de son livre-programme.
La douche est assez glaciale, au milieu de l’euphorie qui a accueilli à droite la sortie du nouveau livre de Nicolas Sarkozy, Tout pour la France (Plon). La cote du désormais ex-président du parti Les Républicains (LR) chute dans le baromètre Ipsos/Le Point publié ce mardi 23 août – et réalisé avant son annonce de candidature, lundi. Nicolas Sarkozy, qui avait pourtant repris quelques couleurs dans les enquêtes d’opinion ces derniers mois, perd trois points de popularité auprès de l’ensemble des Français. Mais surtout, il plonge de 13 points chez les sympathisants LR, et passe ainsi de la deuxième à la sixième place dans le classement de leurs personnalités préférées. Embêtant, alors que ce public est précisément celui qui est appelé à désigner le candidat de la droite à la présidentielle lors de la primaire prévue en novembre…
Nicolas Sarkozy est largement devancé par Alain Juppé (73% chez les sympathisants LR), le maire de Bordeaux conservant la première place auprès de l’ensemble des Français dans ce baromètre, avec 48% de bonnes opinions. François Fillon – lui aussi candidat à la primaire -, Jean-Pierre Raffarin et Xavier Bertrand sont également plus populaires que l’ancien chef de l’Etat chez les sympathisants du parti de droite. Et même le ministre de l’Economie Emmanuel Macron repasse devant Sarkozy chez les électeurs LR – il l’avait déjà devancé dans de précédentes enquêtes.
Preuve s’il en fallait que Nicolas Sarkozy fait toujours figure d’outsider dans la course à la primaire. L’un de ses proches conseillers admet qu’il ne voit « pas d’explication évidente à ce mouvement », manière de botter en touche en attendant les prochaines enquêtes. « Si son lancement de candidature est réussi, j’ai bon espoir d’un rebond spectaculaire en septembre », confie-t-il. Et puis, « les sondages qui comptent vraiment, ce sont les intentions de vote », pas les cotes de popularité. « On verra en septembre si l’écart Sarko/Juppé se réduit. C’est ça qui compte vraiment », conclut cette éminence grise. Mais Nicolas Sarkozy sait qu’il ne suffit pas d’écrire un livre pour remonter la pente. En janvier, la sortie de son précédent ouvrage, La France pour la vie, n’avait pas eu d’impact positif durable dans les sondages.
Powered by WPeMatico
This Post Has 0 Comments