Corse : le maire de Sisco prend un arrêté anti-burkini après la rixe de samedi

Le maire socialiste de Sisco en Haute-Corse a décidé de réagir aux violences de samedi en prenant un arrêté anti-burkini pour ses plages. Selon des témoins, la rixe avait éclaté alors que plusieurs femmes qui se baignaient dans cette tenue de bain islamique étaient prises en photo. L’enquête est encore en cours.

Un nouvel arrêté anti-burkini sur les plages. Le maire socialiste de Sisco en Haute-Corse a décidé d’interdire ce vêtement de bain islamique après les incidents violents du samedi 13 août, qui ont vu s’affronter des familles maghrébines et des Corses. Selon les témoignages recueillis par l’AFP, la rixe a éclaté alors que plusieurs femmes qui se baignaient en burkini étaient prises en photo par des touristes, puis par un jeune homme corse.

Après « des jets de cailloux et de bouteilles de part et d’autre », raconte Le Monde, plusieurs parents du village alertés se sont précipités sur place. C’est là que la bagarre a largement dégénéré. L’un des villageois a reçu deux flèches de fusil-harpon. Quatre personnes ont été blessées, selon le ministère de l’Intérieur, et étaient sorties de l’hôpital ce lundi 15 août.

Dimanche, entre 300 et 500 villageois corses se sont rassemblés à Bastia pour demander des comptes aux cris de « Aux armes, on va monter parce qu’on est chez nous ! » Certains ont pris la direction de Lupino, un quartier où réside une importante communauté musulmane et où les manifestants pensaient trouver l’un des jeunes impliqués dans la rixe, en vain. 

Les exemples de Cannes et Villeneuve-Loubet

Face à cette grande tension, le maire Ange-Pierre Vivoni a donc décidé, après un conseil municipal extraordinaire, de prendre un arrêté anti-burkini, s’appuyant sur les exemples de Cannes et de Villeneuve-Loubet. Ces deux communes sont parvenues à interdire le burkini sur leurs plages en évoquant le « risque de troubles à l’ordre public« . L’arrêté pris par la mairie cannoise a été validé par la justice.

Le maire de Sisco a également décidé d’annuler les festivités du 15 août « pas pour des raisons de sécurité mais parce que les habitants n’ont pas la tête à ça« .

Une enquête en flagrance a été ouverte « pour violence en réunion« , pour « établir l’origine » des faits de samedi, selon le parquet de Bastia. Le maire n’a pas attendu les conclusions de l’enquête pour prendre ses mesures anti-burkini.

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