Au Brésil, Dilma Rousseff toujours plus proche de la destitution

Pendant que les jeux Olympiques battent leur plein, la procédure de destitution de la présidente Dilma Rousseff suit son cours au Brésil. Elle a été confirmée par le Sénat ce mardi 9 août lors d’un vote qui a recueilli la majorité des suffrages. Dernière étape le 25 août prochain, au Sénat toujours, qui devra valider une dernière fois le processus de destitution. La présidente dénonce quant à elle un « coup d’Etat ».

Ce n’était qu’une formalité. Les sénateurs brésiliens ont ouvert la voie ce mardi 9 août à un procès contre la présidente Dilma Rousseff, accusée d’avoir maquillé les comptes publics. A 59 voix contre 21, les sénateurs ont donc confirmé, par leur vote, la procédure de destitution lancée ce printemps contre l’héritière de Lula, par ailleurs embourbée dans l’affaire Petrobras, un scandale de corruption sans précédent qui n’en finit pas d’éclabousser la classe politique brésilienne, gauche et droite confondues. 

« La présidente est toujours plus isolée. Un isolement très grand qui s’est aggravé ces dernières semaines, et qui concerne même son propre parti », a expliqué le sénateur Aloysio Nunes, du Parti social-démocrate, le PSDB (de droite). A gauche, Dilma Rousseff et ses alliés ne cessent quant à eux de dénoncer « un coup d’Etat. » « Une présidente innocente est en train d’être éjectée du pouvoir par simple décision politique d’une majorité » qui agit « sans fondements », a quant à elle estimé la sénatrice Vanessa Grazziotin du Parti communiste.

La destitution de Dilma, un feuilleton digne d’une mauvaise telenovela

Le feuilleton digne d’une mauvaise telenovela dure depuis le 12 mai dernier, date à laquelle Dilma Rousseff a été suspendue, laissant à son vice-président et rival, Michel Temer, 75 ans, les rennes du pays. Une Commission spéciale de parlementaires chargée d’analyser le processus avait déjà donné son aval quelques jours plus tôt, le 11 avril. Le procès de Dilma Rousseff qui s’ouvre le jeudi 25 août, à la fin des jeux Olympiques, pendant cinq jours devant le Sénat, pourrait aboutir à une destitution définitive de la présidente, qui perdrait ses droits politiques pour huit ans précise le Monde. Pour cela, la procédure de destitution devra être à nouveau mise au vote et recueillir la majorité des deux tiers.

Powered by WPeMatico

This Post Has 0 Comments

Leave A Reply