2 ans de prison ferme pour un homme qui surfait sur des sites djihadistes

Un homme de 31 ans a été condamné la semaine dernière à Chartres, en Eure-et-Loir, à deux ans de prison ferme pour avoir consulté de manière répétée des sites internet faisant l’apologie du terrorisme. Une peine désormais permise par la loi Urvoas du 3 juin 2016 renforçant la « lutte contre le crime organisé, le terrorisme et leur financement », selon laquelle toute consultation de propagande djihadiste est devenue un délit.

Il avait pris l’habitude d’aller voguer un peu trop souvent sur des sites internet faisant l’apologie du terrorisme. En ce mois de juillet particulièrement meurtrier, après l’attentat au camion à Nice, le 14 juillet et la tuerie dans une petite église de Saint-Etienne-du-Rouvray, près de Rouen, douze jours plus tard, l’individu de 31 ans n’a pas manqué de se faire repérer par les services de renseignements. D’autant qu’il ne se contentait pas seulement de consulter lesdits sites, il avait notamment sous entendu sur son profil Facebook le sort qu’il souhaitait voir réserver à la Tour Montparnasse à Paris. « Montparnasse, quelle belle tour?! On va lui rendre sa splendeur. Inch’Allah », a-t-il en effet écrit.

Un nouveau délit depuis juin 2016

Arrêté la semaine dernière à Chartres, en Eure-et-Loir, l’homme converti à l’islam en 2009, précise L’Écho Républicain C’est la promulgation de la loi Urvoas du 3 juin 2016 renforçant la « lutte contre le crime organisé, le terrorisme et leur financement » qui a créé ce nouveau délit il y a à peine plus de deux mois. Désormais, toute consultation « habituelle » de sites internet ou réseaux sociaux faisant l’apologie d’actes terroristes peut être punie par la loi. 

Placé sous mandat de dépôt à l’issu de l’audience, le condamné n’était pas connu pour des antécédents liés au terrorisme. Aussi « cet homme ne faisait pas l’objet d’une fiche S (qui vise les islamistes radicaux). C’est un solitaire qui avait coupé les ponts avec sa famille et vivait de manière isolée », indique une source judiciaire. Et de poursuivre : « Les enquêteurs n’ont pas trouvé d’éléments qui permettent de penser à un projet clairement établi ». Une seconde enquête pour « apologie du terrorisme » a toutefois été ouverte.

 

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