Dans l’avion qui le ramenait de Rio samedi 6 août, François Hollande a assuré qu’en cas de candidature en 2017, et en cas d’échec, il ne briguerait pas d’autre mandat. Une promesse qui rappelle furieusement un certain Nicolas Sarkozy version janvier 2012, en Guyane…
Décidément, il faut croire que les voyages invitent à la confidence lorsqu’on est président de la République. Et aux promesses de retrait en cas d’échec. Le Figaro et Le Monde rapportent ainsi ce dimanche 7 août les vrais-faux off de François Hollande aux journalistes dans l’avion qui le ramenait de Rio samedi. Le chef de l’Etat a longuement parlé de sa possible candidature en 2017, expliquant qu’il allait mûrir sa réflexion durant l’été afin de donner sa décision en décembre. Surtout, il a envisagé l’échec. Et a confié :
« Etre battu exige une retraite, un retrait. Ça me paraît impossible de repartir, de se présenter à telle élection législative. Je ne me vois pas briguer un mandat. Giscard, quand il avait terminé son mandat, avait 55 ans. Moi, j’aurai près de 63 ans… Ce qui ne vaut pas dire ne plus s’intéresser à la politique ou même parler politique, intervenir dans le débat politique. Mais briguer un nouveau mandat ou redevenir premier secrétaire du PS, ça non… »
On serait presque prêt à le croire si l’histoire des petites confidences loin de l’Hexagone n’avait été marquée par une autre promesse, celle de Nicolas Sarkozy. Fin janvier 2012, à quelques mois de l’élection lors de laquelle il tentera de renouveler son mandat, Nicolas Sarkozy est en Guyane, et se livre ainsi :
« J’ai 56 ans, je fais de la politique depuis 35 ans, j’ai un métier, je changerai complètement de vie, vous n’entendrez plus parler de moi si je suis battu.«
Une promesse réitérée devant le micro de Jean-Jacques Bourdin près de deux mois plus tard en des termes tout aussi catégoriques.
Interrogé sur la fausse retraite de son prédécesseur, Hollande se pense différent. Il affirme ne pas avoir le même rapport au pouvoir, rapporte le Monde, à côté d’un Sarkozy qui en parlait comme d’une « drogue« .
Comme pour Sarkozy, seul l’avenir nous dira si cette déclaration doit rentrer, elle aussi, au Panthéon des promesses non tenues.
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