Fausse victime de l'attentat de Nice, Thimothé Fournier rappelle l'info à ses devoirs

L’Agence France-Presse publie ce mercredi 27 juillet une dépêche expliquant à ses abonnés qu’après l’attentat du 14-Juillet à Nice, ses journalistes ont été menés en bateau par quelqu’un leur ayant affirmé être une proche de victime et qui leur rapportait l’histoire de Timothé Fournier, présenté comme un jeune buraliste parisien mort en protégeant sa femme. Voici le correctif en question, qui rappelle que les sans-scrupules agissent en toutes circonstances et que les médias doivent résister, même en période de « pression émotive forte », à la tentation de relâcher leurs règles.

L’Agence France-Presse a été victime d’un faux concernant une personne prétendument décédée dans l’attentat de Nice.

Juste après la tuerie, l’Agence a décidé, comme elle l’avait fait après les attaques du 13 novembre, d’élaborer des mini-portraits des victimes.

Elle a pour cela entamé un patient travail de recensement, via les autorités locales, les médias et les réseaux sociaux, afin de pouvoir contacter les familles et les proches des personnes décédées dans l’attentat. C’est ce qui a été fait pour Timothé Fournier, présenté sur Twitter comme un jeune buraliste parisien mort en protégeant sa femme, histoire relatée par l’AFP le 15 juillet.

Mais les journalistes de l’Agence n’ont ensuite pas retrouvé trace de Timothé Fournier. Son nom ne figurait pas sur la liste des 84 victimes de l’attentat publiée le 21 juillet par la mairie de Nice. L’Agence a aussitôt corrigé sa dépêche.

L’AFP pense avoir été victime d’un faux, de la part d’une personne qui s’est fait passer pour la cousine de cette supposée victime en donnant un luxe de détails qui ont induit le journaliste en erreur. Cette personne n’a plus répondu aux multiples sollicitations de l’AFP et a fermé le compte Twitter via lequel l’Agence avait été en contact avec elle.

« Notre journaliste, par un excès de délicatesse et d’empathie vis-à-vis des victimes de l’attentat, n’a pas procédé à suffisamment de recoupements et de vérifications. C’est très regrettable et dommageable pour l’Agence et pour ses clients qui ont repris l’information. Mais nous avons été victimes d’un acte malveillant », a commenté la directrice de l’Information, Michèle Léridon.

« Nous avons rappelé avec fermeté à la rédaction nos règles sur les sources et l’utilisation des réseaux sociaux. Plus la pression médiatique et émotive est forte, plus nous devons nous tenir à ces règles », a-t-elle ajouté.

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